Matériaux en mouvement


Dimanche 20 octobre, 19h, Palais de Tokyo, exposition Futur, ancien, fugitif. Une scène française. Linda Sanchez — née à Thonon les Bains en 1983 —, l’autre, 2019, détail, ciments, bitume, sable, charbon, peintures, pigments, corde, bidons, plâtre. Ici, des matériaux de chantier ont été manipulés collectivement selon une chorégraphie préparée en atelier par un film.

Nathalie Du Pasquier



Dimanche 20 octobre 2019, 18h30, Palais de Tokyo, exposition Futur, ancien, fugitif. Nathalie du Pasquier, Construction, Cabine, bois peint, 2019. Ce beau prolongement de Memphis, années 80, donne la seule part optimiste de cette « scène française ».
Voir crassula http://jlggb.net/blog2/?p=7762, tapis http://jlggb.net/blog4/?p=624 et céramiques http://jlggb.net/blog6/2019/01/09/ceramiques/

Plattenbau


Jeudi 19 septembre 2019, 9h, Antoinettenstraße, Dessau. Dans ce qui peut être vu comme le centre de Dessau, un immeuble du temps de la République démocratique allemande. On apprend ici un mot, on aurait pu l’entendre dans toute cette RDA — bien qu’il eût ses équivalents dans bien des pays —, c’est : Plattenbau. La reconstruction en dalles de béton préfabriquées, solution technique mais aussi idéologique, faisait face à une irréparable crise du logement, avec une dimension de modernisme et d’animation de surfaces relevant du cinétisme, mais avec aussi une médiocrité se révélant très vite. Après la réunification de 1990, beaucoup de ces immeubles ont été restaurés et ici peints aux couleurs du Bauhaus, tourisme oblige.

Au creux du café du Bauhaus



Mercredi 18 septembre 2019, 12h15, Bauhaus, Dessau. Le bâtiment central du Bauhaus de Dessau, Gropius, possède une grande salle meublée, accueillante, le café bistrot au sous-sol. Un sentiment d’intelligence concrète de l’espace s’installe lorsque nous y prenons un café. Exactement à mi-hauteur, le pré vert se dessine au niveau des baies métalliques, au niveau de nos yeux, tandis que le creux du sol a son effet rassurant de stabilité. Nous y reviendrons quatre fois.

En ruines


Mardi 17 septembre 2019, 10h, Dessau. Pour aller vers le nouveau musée du Bauhaus, nous longeons ce qui apparaît comme une usine ravagée et abandonnée. Il est dit que l’après-guerre et le temps de la RDA, et l’époque actuelle encore, n’ont pas connu la disparition des vestiges des bombardements.

Une restauration


Samedi 14 septembre 2019, 18h30, Dresde. Le Kulturpalast, l’un des côtés de la Altmarkt reconstruite, fut, en 1969, la marque d’un renoncement aux obligations initiales de la RDA, celles d’un gratte-ciel dominant le paysage urbain et de larges avenues. Ce palais de la culture devait démontrer une modernité spécifique, des talents d’architectes et de constructeurs. Il ne fut pas, pour autant, assorti d’un pan de liberté. Pour une réouverture en 2017, ce monument historique classé a été largement restauré dans son aspect général et aussi transformé avec la création d’une remarquable salle de concert pour la Philharmonique de Dresde et d’une belle bibliothèque publique. Histoire réécrite, la frise murale Notre vie socialiste, les escaliers et de vastes foyers agréables, une couleur rouge précise, ont été fidèlement remis à neuf.

Leipzig Hbf


Vendredi 13 septembre 2019, 18h24, Leipzig. Les gares centrales sont souvent des terminus. De Francfort vers Dresde, notre passage à la Hauptbahnhof est un changement de sens, le temps de regarder. La gare de Leipzig se dit depuis toujours l’une des plus grandes au monde, la plus grande d’Europe : 6 verrières, 26 quais. Bombardée en juillet 1944, reconstruite au début des années 50, elle restera longtemps sans toits, la restauration s’achevant en 1965, 50 ans après son inauguration. Trente ans après la chute, dans les reflets, je pense à Kurt Masur, entendu à la basilique de Saint-Denis pour l’an 2000 — Alexandre Nevski de Prokofiev et le Requiem de Mozart —, qui fut l’un des négociateurs de la révolution pacifique ; je pense à Mikhaïl Gorbatchev que j’ai vu en vrai en 2007, dans une autre grande gare historique, à Tokyo — construite en 1914, détruite en 1945, restaurée véritablement en 2012.

Mari Minato


Samedi 7 septembre 2019, 17h, galerie Éric Dupont, rue du Temple, Paris 3e. Mari Minato, après Vanishing Droplets in a River, sa grande exposition de Tokyo à la fondation Hermès, où elle a notamment peint un immense signe coloré sur la façade de verre der Renzo Piano, reprend et prolonge certains éléments de ses gestes au pinceau.

La rue Belle Image et ses noms


Jeudi 29 août 2019, 12h30, Valence, Drôme. Dans le quartier de l’école où je fus en 1954-1955, le nom de la Bonneterie Troyenne est resté associé pour moi aux noms arméniens de nombreux camarades, au nom de la rue Belle Image, modernité de la reconstruction — après le bombardement allié du 15 août 1944. Il est dit que le magasin fut ouvert en 1954. Il est étrange pour la mémoire de le voir resté identique.

Suspension


Samedi 20 juillet 2019, 15h30, galerie Alain Gutharc, rue Saint Claude, Paris 3e. Ettore Sottsass, Hikari, suspension, 1976, exposition As I Like It, une collection d’objets qui relèvent de l’art et du design, et souvent des deux à la fois. L’époque des lampes halogènes fut marquée par des formes de refroidissement.