Godard partout




Samedi 12 octobre 2019, 14h – 21h, Nanterre-Amandiers, centre dramatique national. RER ligne A jusqu’à Nanterre-Préfecture, le parc André Malraux (là où se trouvait l’un des bidonvilles de Nanterre), puis ce que j’appelle le théâtre des Amandiers. Le Livre d’image est montré sur un écran plan, sans projecteur donc, suspendu sur la scène, les spectateurs étant sur des chaises tournées vers le rideau de fer et entourés de sept enceintes sonores. Dans la grande salle elle-même, Histoire(s) du cinéma est projeté sur un écran translucide suspendu au-dessus des gradins, visible donc des deux côtés. Dans les coulisses, un ensemble de films de Jean-Luc Godard, peu connus ou inconnus, des films d’Anne-Marie Miéville, de Fabrice Aragno. Dans une loge, sur un moniteur déjà ancien, Plus Oh ! clip pour France Gall, 4 minutes, 1996. Sous un escalier, Initiation au cinéma [révolutionnaire], de Jean-Paul Török, rushes 16 mm en vidéo, 24 minutes, 1969.

L’effet Marianne


Mercredi 18 septembre 2019, 13h, Bauhaus, Dessau. Plusieurs photographies par Marianne Brandt, autoportraits dans une sphère miroir, dans le bâtiment où nous nous trouvons, sont connues dès qu’on approche l’histoire du Bauhaus. Artiste dans plusieurs directions, peintre, photographe, elle allait, en succédant à László Moholy-Nagy, briller par ses lampes et par ses ustensiles métalliques, édités aujourd’hui encore.

Une restauration


Samedi 14 septembre 2019, 18h30, Dresde. Le Kulturpalast, l’un des côtés de la Altmarkt reconstruite, fut, en 1969, la marque d’un renoncement aux obligations initiales de la RDA, celles d’un gratte-ciel dominant le paysage urbain et de larges avenues. Ce palais de la culture devait démontrer une modernité spécifique, des talents d’architectes et de constructeurs. Il ne fut pas, pour autant, assorti d’un pan de liberté. Pour une réouverture en 2017, ce monument historique classé a été largement restauré dans son aspect général et aussi transformé avec la création d’une remarquable salle de concert pour la Philharmonique de Dresde et d’une belle bibliothèque publique. Histoire réécrite, la frise murale Notre vie socialiste, les escaliers et de vastes foyers agréables, une couleur rouge précise, ont été fidèlement remis à neuf.

Soleils artificiels



Dimanche 25 août 2019, midi, rue d’Aligre, Paris 12e. Il arrive qu’on apprécie ou qu’on redoute les radiateurs infrarouge placés aux terrasses. On dit désormais que c’est un défaut écologique. Il est vrai que les diodes qui ont remplacé les filaments de tungstène des lampes à incandescence apportent une économie. Quand c’est une imitation d’ampoule ancienne, le décoratif peut se faire rappeler à l’ordre par le soleil.

Aux urgences


Mercredi 21 août 2019, 15h, magasin de téléphonie, rue du Faubourg Saint Antoine, Paris. Après la nuit passée à tenter de rétablir le fonctionnement de l’indispensable boîte en vie, l’examen par branchement total fait de la boutique une clinique. Comme aux urgences, il y a un panneau : « toute agression verbale ou physique envers le personnel donnera lieu à des poursuites ».

Drapeau


Lundi 29 juillet, 16h, Avenue de la gare, Lausanne. À la veille de la fête nationale, le canton de Vaud déploie ses couleurs : blanc coupé de vert. Mais, pour entrer dans la banque qui m’intéresse, je marche sur un granito d’or et de rouge, les couleurs du canton de Genève.

Instagram de Téhéran


Mercredi 17 juillet 2019, photo du 31 mai, 18h50, musée de quai Branly. Diablesses, carreau de revêtement illustrant le Livre des Merveilles de Qazwini [Kitāb ‘Ajā’ib al-makhlūqāt wa-gharā’ib al-mawjūdāt, Les merveilles de la création, ou littéralement, Les merveilles des choses créées et les curiosités des choses existantes], céramique moulée et peinte sous glaçure, d’environ 27 cm de côté, 19e siècle, découverte à Téhéran. [de la série de reproductions d’œuvres carrées pour Instagram]

Un duo hybride


Mercredi 26 juin 2019, 19h, 93bis. C’était l’une des perspectives de la participation à l’atelier de poterie 317 : se familiariser avec le tournage et la finition de gobelets de grès en cherchant à croiser le soba choko japonais et une poterie paysanne française, en attribuant au simple tronc de cône du soba choko un bec verseur et un couvercle. Et aller ainsi vers un duo crémier sucrier.