juillet 2019

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Mercredi 31 juillet, 13h, Université de Neuchâtel. Depuis des jours pour nous, il est question d’impermanence, sa signification, son usage, sa portée. Mais là je retrouve ce que j’ai aimé dans cette région il y a maintenant cinquante ans, cette disposition à repeindre à l’identique, peindre pour faire du neuf qui ne soit pas une nouveauté. Si possible dans ce gris chaud.

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Mardi 30 juillet 2019, 15h, Exposition Gilles Clément : toujours la vie invente, Service des parcs et domaines de la ville de Lausanne, avenue du Chablais. On s’intéresse depuis longtemps à ce que peut faire et dire Gilles Clément, dont la présentation de son exposition rappelle à juste titre qu’il est « jardinier d’abord, mais aussi artiste, botaniste, voyageur et écrivain ». On aime bien nombre de ses mots qui sont ici attachés à des choses concrètement faites. Comme ce carton d’une de ses œuvres, Miroir à micas : « Anti-Narcisse. Miroir dans lequel on ne peut pas se voir. Écailles de micas glanées sur les bords de la Creuse. » Pourtant le visage qui parle est ici partout sur des écrans vidéos, comme ses avis, ses goûts, ses gestes, multipliés comme par les paillettes de mica mises en tableau par lui.

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Lundi 29 juillet 2019, 18h, Lausanne, parc de Valency. Au début d’un itinéraire d’œuvres jardins d’ouest en est de la ville, « L’Incise » est à la fois une entaille dans la terre, une inscription dans un espace, une phrase dans une histoire géologique et sociale, l’endroit d’un moment.

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Lundi 29 juillet, 16h, Avenue de la gare, Lausanne. À la veille de la fête nationale, le canton de Vaud déploie ses couleurs : blanc coupé de vert. Mais, pour entrer dans la banque qui m’intéresse, je marche sur un granito d’or et de rouge, les couleurs du canton de Genève.

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Dimanche 28 juillet 2019, 10h40, gare de Lyon. Cette histoire m’a exaspéré et fatigué. Un malentendu, la fenêtre n’a pas été fermée, j’y retourne. Je reviens à la gare mais le train vient de partir. La queue longtemps avec le numéro E172, mais une dame gentille, sans discussion, me donne un billet pour le Tgv suivant. « Oui je suis parti » est la légende de cette image SMS, qui a la particularité d’avoir une symétrie centrale, d’être réversible comme une carte à jouer.

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Samedi 27 juillet 2019, 12h30, 93bis. Il fait une première fleur, très belle. D’autres se préparent.

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Vendredi 26 juillet 2019, 14h15, cours de Vincennes, Paris 20e. « Au cours des deux derniers millénaires, les températures mondiales n’avaient jamais augmenté aussi rapidement et généralement ». Parmi les solutions propres à limiter les effets du réchauffement planétaire, planter, garnir de plantes, faire pousser des plantes. Le magasin Castorama propose des ficus benjamina à 9,90 euros, EC plant passport NL71083. Le caddie en emporte deux jusqu’à la maison et les tablettes de fenêtres. Peut-être trop au soleil. À voir avec le temps.

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Lundi 22 juillet 2019, 12h, cimetière du Père Lachaise, Paris. Le monument du tombeau de Théodore Géricault a connu plusieurs états. Le peintre est mort à 32 ans, il est enterré en pleine terre sans aucune inscription jusqu’en 1841. C’est alors que le peintre et sculpteur néoclassique et plutôt officiel Antoine Etex tente d’organiser un concours pour un monument qu’il va finalement produire lui-même. Mais, en 1846, le marbre se détériore, le tombeau est déplacé à Rouen. Etex se voit contraint de faire une autre sculpture. En 1883, le fils que Géricault avait eu de sa tante Alexandrine, Georges-Hippolyte, meurt et laisse un testament qui demande et permet la réfection du monument initial, mais en bronze, surchargé des peintures en bas-reliefs et d’une balustrade. Le Radeau de La Méduse, de 1819, figure d’un Géricault « extrême en tout » (Delacroix), figure du romantisme mais aussi du réalisme, figure de l’agonie, connaît aujourd’hui, sur la tombe voisine, sa version minimaliste.

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Samedi 20 juillet 2019, 15h30, galerie Alain Gutharc, rue Saint Claude, Paris 3e. Ettore Sottsass, Hikari, suspension, 1976, exposition As I Like It, une collection d’objets qui relèvent de l’art et du design, et souvent des deux à la fois. L’époque des lampes halogènes fut marquée par des formes de refroidissement.


Samedi 20 juillet 2019, 14h30, Lafayette Anticipations, rue du plâtre, Paris 4e. Un métier à tisser Jacquard numérique ; un métier à tisser en volume ; un métier à tisser à la chaîne verticale de 16 mètres où se font de petits « textes à lire de près » (exemple ci-dessus) : ces trois ateliers s’exposent et exposent leur fabrication dans Entrelacs, une recherche tissée, selon les idées de la designeuse Hella Jongerius. Dans son texte manifeste, Beyond the New, en l’espace de 12 pages le mot new apparaît 16 fois, rayé (et souligné) d’un zigzag. Il a cependant besoin d’être là car — on la cite — s’il s’agit de « conspuer le désir frénétique de nouveauté dans la production, de renoncer à produire des objets standards et lisses, de mettre en lumière le besoin de référence commune à des savoir-faire fragiles, le projet de créer avant tout une relation avec le futur utilisateur », tout cela plaît comme une reprise, comme un original, comme une nouveauté.

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