Dimanche 13 juin 2021, 13h30, Chaumont. Jean-Michel prend un café. Sa tasse vient d’Helsinki. Motifs de reconnaissance de la Finlande, le motif Poppy Maija Isola de chez Marimekko est sur une faïence, comme il l’est sur la nappe. On suppose que le designer est Kaj Franck, dont la signature est attachée à la compagnie Iitala et notamment à la série Teema, toute en troncs de cônes. Mais l’anse est étrangère à son style. Une recherche internet désigne l’objet comme « Arabia, Marimekko mug, Poppy (Unikko), Maija Isola, 1951-2001, 6.4 cm, 8 cm, 143 g. » Je ne vois pas le dessous de la tasse car je ne veux pas la renverser. On aurait un objet dual branding, double marque, mais l’image internet de la marque imprimée oublie Arabia au profit de Marimekko. Le motif emblématique nommé Unikko provient d’une création en 1964 de la designeuse vedette Maija Isola. Sa fille Kristina Isola travaillera avec elle et lui succédera, en adaptant par exemple les couleurs — c’est le cas ici — jusqu’à devoir s’écarter après avoir été dénoncée pour plagiat d’une artiste ukrainienne en 2013. Il faut revenir à ça : ce qui nous réunit est le projet d’une manifestation « soba choko », gobelet japonais à collectionner, à traduire, à produire, avec cette constante du tronc de cône, qui vient précisément de se montrer dans ses dimensions exactes.
Étiquette : soba choko
Ko-Imari soba choko
Vendredi 27 décembre 2019, 10h30, 93bis. Imari, au nord de de l’île de Kyushu, préfecture de Saga, fut le port d’exportation de la porcelaine vers l’Europe. C’est ainsi que les objets produits non loin de là, à Arita en particulier, ont pris le nom d’Imari, ou de Ko-Imari, vieil Imari, pour signifier leur ancienneté. Sur eBay, un soba choko de la deuxième moitié du XIXe siècle, très abordable, présente exactement un motif classique et populaire attendu comme référence de l’histoire et du devenir de ce type d’objet. Le colis vient d’arriver, l’antique soba choko est emballé dans du papier journal qui offre un fond, un contexte d’aujourd’hui.