Eraser Mountain


Dimanche 28 novembre 2021, 15h-17h30, Théâtre de Gennevilliers. Du même auteur et metteur en scène Toshiki Okada, on avait pu voir ici, en 2013, Current Location [http://jlggb.net/blog3/?p=6940] et, au Centre Pompidou, en 2018, Five Days in March, remarquables pour leur façon de parler aussi bien par le langage familier que par la codification des gestes. Dans Eraser Mountain, avec l’apport du sculpteur et scénographe Teppei Kaneuji, quatre moments, que vivent aussi bien les trois actrices et les trois acteurs que les objets envahissants, matériaux et outils de matières lisses et de couleurs intenses, montrent un monde qui tombe en panne dans la fuite en avant de la réparation.

À midi juste


Dimanche 31 octobre, midi, rue Vaugelas, Aix-les-Bains. Heure d’hiver depuis cette nuit : à midi, le soleil est exactement dans l’axe de la rue, il révèle la texture d’une façade théâtrale qui fut peut-être un garage. Des mots apparaissent dans les cartouches blanchis mais on n’a pas su les lire.

Tatiana Trouvé au Mamco


Mercredi 27 octobre 2021, 12h50, Mamco, Genève. Les modules, « module administratif », « modules des titres », « module central de la réminiscence », « modules d’attente » constituent le « Bureau des activités implicites (B.A.I.), la mémoire de Tatiana Trouvé. Deux sont exposés ici, ils ont été donnés au Mamco par l’artiste : le B.A.I Module des archives (Correspondances) et le B.A.I. Module des archives (Dessins). Le rapport à ces meubles, dont la hauteur est celle du regard des visiteurs, évoque l’espace des bureaux ouverts, où l’on aperçoit les personnes qui l’occupent tout en évitant d’en connaître plus. Voir : Un gardien et Tatiana Trouvé 2014

Tomber (Vie des objets. Ch. 103)


Lundi 27 septembre 2021, 14h30, Aix-les-Bains. Le bois peut tomber, il peut casser. Le tableau dit Les Charbonniers ou Les Boissiers, de 1892, trouvé aux puces de la Porte de Montreuil en 1985, est resté ici au mur pendant plus d’un an ; collé au mur par un ruban double face, il est tombé une nuit sur la table de nuit en la perçant de l’un de ses angles. Le bois de ce meuble Muji s’est révélé un plaqué sur une structure de quasi-carton. La photographie If centenaire du Temple du ciel à Pékin, de 1985, dans cet unique tirage selon le procédé Fresson, que j’avais offert à mon père qui l’encadra, a vu l’un de ses anneaux s’arracher ; il est tombé très verticalement en cassant un bord d’un plateau lui aussi rangé verticalement au pied du mur. En contreplaqué moulé, ce bel objet hérité, de style danois, avait précisément été choisi par mon père lors de son séjour parisien des années 1947 et 1948. On constate que ces histoires se sont rassemblées dans la même image.