Noix ramassées


Jeudi 24 septembre, 14h, Aix-les-Bains. Les noyers croisés hier sur le chemin vers Méry sont isolés et semblent souvent délaissés. Avant que les noix soient peut-être récoltées, des échantillons sont prélevés et vont pouvoir montrer comment le brou va s’ouvrir. On peut s’interroger sur l’intense ressemblance de cette photo de noix et de la photo de chemins qui la précède.

Le sentier et la route


Mercredi 23 septembre 2020, 19h — coucher du soleil —, Drumettaz-Clarafond, Savoie. La route départementale 17, qui relie Drumettaz à Aix-les-Bains, a été refaite à flanc de colline lors de la construction de l’autoroute A41, il y a quarante ans. Elle descend ici tout droit vers le pont qui est l’une des trop rares traversées de l’autoroute. C’est pourquoi ce sentier dans les bois, raccourci pentu, doit rejoindre le goudron.

Le maïs et l’aubergine




Mercredi 23 septembre 2020, 18h, Méry, Savoie. L’aubergine blanche, objet rare, a été achetée au marché auprès du Jardin des Hautins. C’est donc la destination d’une longue marche que de voir une entreprise maraîchère. Le chemin du retour passe — situation inédite — dans un rang de maïs, pour échapper à une route dangereuse sans bas-côtés. L’épi jaune en est rapporté.

Terre labourée



Mercredi 23 septembre 2020, 17h, Chemin de l’épine, Méry, Savoie. On dit aujourd’hui que retourner ainsi profondément la terre est néfaste à l’humus de surface qui retient l’eau, conduit à inverser négativement les espèces vivantes aérobies et anaérobies, oblige à un apport d’engrais dangereux. Pour les promeneurs que nous sommes, une telle surface, travaillée — labourée — par de puissantes machines, peut être admirée pour la régularité d’une trame robuste, qui donne à voir une matière perçue comme vraie.

Mon Vercors en feu



Vendredi 18 septembre 2020, 14h30, Malleval-en-Vercors, Isère. Michel Chauvet, 1916-2001, Le Gisant de Malleval, 1947, pierre locale, détail. Paul-Jacques Bonzon, auteur de livres pour la jeunesse, fut instituteur à Saint Laurent en Royans, en 1949, après mes parents, et il publia en 1957 Mon Vercors en feu, qui devait me marquer alors que j’avais vécu au pied du Vercors et que j’en connaissais des lieux et des événements. Y compris Malleval, village qu’il faut gagner, au bout de sa route vertigineuse.