mai 2019

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Mardi 14 mai 2019, 14h30, station Miromesnil, métro ligne 13 en direction de Saint-Denis (ou d’Asnières), pour aller à l’université. Changement connu sur le bout des ongles. Mais un objet se révèle en queue du train, une structure métallique qui compense un retrait du mur en respectant l’inclinaison réglementaire de la plaque émaillée bleu et blanc. Deux souvenirs de temps et de lieux attachés à cet objet-mot : j’ai habité au sommet de la rue, au n°103, dans une chambre de bonne au 7e étage sans ascenseur, de la fin de l’année 1969 au début de l’année 1971 ; au printemps 1967, j’étais monté au dernier étage du n°15, en bas de la rue, pour apercevoir l’appartement d’Antoine Bourseiller que Godard occupait pour tourner La Chinoise.

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Jeudi 9 mai 2019, 18h, avenue Pierre Sémard, Bourges. Le nom dit que l’on va vers la gare. À Valence, dans mon enfance, j’avais su que l’avenue de la Gare avait pris, au lendemain de la guerre, le nom de Pierre Sémard. C’est là qu’il avait été, dès 1912, un syndicaliste cheminot devenant dirigeant de la CGT. Cela l’amènera à participer à la fondation de la SNCF en 1938. Condamné du fait de conflits internes au PCF comme à la suite de la dissolution de ce parti en septembre 1939, il sera emprisonné à Bourges en 1940 et 1941. En mai 1942, il sera fusillé comme otage par les occupants hitlériens. Derrière le mur dont le crépi tombe, des bâtiments historiques modernisés, mais comme à l’abandon, sont un hôpital de gérontologie, un EHPAD, un mouroir.

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Jeudi 9 mai 2019, 15h30, musée du Berry, Bourges. Vues de près et touchées hier chez Claudine Monchaussé et Claude Gaget à La Borne, et dans le musée de la poterie qu’ils y ont fondé par une recherche de trente ans, les femmes épis de faîtières, fontaines et bouteilles en grès de Marie Talbot. Dans la famille Talbot des potiers de La Borne, Marie (1814-1874) fait quant à elle figure d’artiste inspirée, décidée à signer chacune de ses pièces.

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Jeudi 9 mai 2019, 15h20, musée du Berry, Bourges. Cartel de la peinture : « Nicolas Poussin (1594-1665), La Vierge à l’enfant avec Saint-Jean Baptiste, huile sur toile, 17e siècle, Inv.D.1956.5.1, MNR.37, œuvre récupérée à la fin de la 2e Guerre Mondiale déposée en 1951 par le musée du Louvre en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires. »

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Mercredi 8 mai 2019, 20h45, rue Mirebeau, Bourges. Exemplaire, comme on n’en fait plus : l’enseigne n’est pas ajoutée, elle fait relief et organise la vitrine, avec la qualité historique de sa typographie et la subtilité de ses couleurs.

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Mercredi 8 mai 2019, 15h30, Musée de La Borne, Henrichemont, Cher. Si les céramistes artistes qui s’établissent à La Borne à partir des années 40 peuvent se référer au courant japonais Mingei, à l’alliance d’une tradition et d’une modernité, les potiers qui ont fait exister le lieu depuis le 18e siècle par une production utilitaire ne se rangeaient pas dans l’anonymat. Au contraire, la présence puissante de leurs grès s’identifie à leurs inscriptions et à leurs signatures gravées.

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Lundi 6 mai 2019, 19h, rue des Immeubles industriels, Paris, 11e. Alors que je me rends au cours de poterie avec en tête des gobelets à tourner, un monument se présente : « À la fin d’une époque ».

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Samedi 4 mai 2019, 17h30, musée Guimet, Paris. Plaques épitaphe pour Yi Hee-Jo (Jichon 1655-1724). Je prends ces volumes comme manifestes d’une porcelaine blanche avec des inscriptions bleues sous glaçure.

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Samedi 4 mai 2019, 16h, musée Guimet, Musée national des arts asiatiques, Paris. L’exposition montre comment la porcelaine s’échange entre la Chine, le Portugal, les Pays Bas et l’Europe. Cartel : Petite coupe, découverte dans l’épave du Witte Leeuw, navire hollandais coulé près de l’île Sainte-Hélène en 1613. Chine, fours de Jingdezhen, Jiangxi. Dynastie Ming, règne de Wanli (1573-1620), début du 17e siècle. Porcelaine bleu et blanc de type kraak. MNAAG, achat, 1978. » Relevé au mur :  « […] les premières céramiques jouant du contraste entre bleu et blanc sont réalisées dans le monde islamique, dans la seconde moitié du 8e siècle […]. Cette influence, notamment via I’Iran, entraîne la création des premières porcelaines bleu et blanc en Chine au 14e siècle, lorsque règne sur les deux pays une même parentèle mongole. […] Jusqu’au début du 15e siècle, ces porcelaines sont expédiées par voie de terre et par voie de mer dans le cadre de relations diplomatiques ou commerciales, vers le monde islamique surtout et l’Asie du Sud-Est […]. La montée en puissance de la flotte hollandaise se traduit, en 1602, par la création de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales VO.C.). Ses navires disputent aux Espagnols et aux Portugais l’accès aux richesses asiatiques La clientèle néerlandaise réclamait des porcelaines dont les formes correspondaient à ses habitudes […]. La porcelaine chinoise s’intègre peu à peu au quotidien des Hollandais aisés. […] Faites à Jingdezhen, en Chine, ces porcelaines chinoises sont appelées kraak, mot dérivant de caracca, nom des navires européens qui les transportaient […]. Au milieu du 17e siècle, l’engouement mondial pour les porcelaines est considérable. Tentant de les imiter, les fours portugais créent des pièces mêlant motifs européens et motifs chinois. Au même moment, les ateliers de Jingdezhen subissent de lourds dommages. Le Japon et l’Iran fournissent au pied levé des pièces de substitution pour le marché européen. Les kraak sont également imités en Hollande, dans les ateliers de Delft, et en France, notamment à Nevers. »

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Jeudi 2 mai 2019, 18h, 71 rue Jeanne d’Arc, Rouen. On cherche et on trouve la plaque : « Ici a vécu entre 1905 et 1925 une famille d’artistes normands Jacques Villon 1875-1963 Raymond Duchamp-Villon 1876-1918 Marcel Duchamp 1887- et Suzanne Duchamp 1889-1963 ». Les parents, Eugène Duchamp et de Lucie Duchamp, et leurs deux autres enfants, Madeleine Yvonne et Thérèse Magdeleine, ne sont pas nommés. La disparition de Duchamp, en 1968, n’a pas encore eu lieu. Au-delà du parc qui s’étend devant l’immeuble se trouve le musée des Beaux-Arts, précédé par un espace nommé « esplanade Marcel Duchamp ».

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