La végétation


Jeudi 21 septembre 2017, 22h20, terrain de sport en cours de transformation, boulevard de Ménilmontant, Paris, 20e. Si l’on entend en général le mot végétation comme « ensemble de plantes », il faut le prendre dans sa signification première, l’action « d’accomplir les fonctions nécessaires à la croissance et à l’entretien de la vie. » C’est ce qu’écrit le dictionnaire Trésor de la langue française http://www.cnrtl.fr/definition/ (qui par ailleurs ne connaît pas le mot végétalisation). Pour faire entendre le sens actif, on peut dire : « une seule solution, la végétation ».

La politique (Vie des objets. Ch. 56)


Samedi 8 juillet 2017, 10h, à la rencontre de la rue Censier et de la rue Monge, Paris, 5e. Le jeune arbre n’a pas pris, il a été coupé, une grille se trouve seule et devient l’objet. Intervention magistrale, la grille en fonte solidarise les normes haussmanniennes des immeubles et de leurs rues aux alignements d’arbres. À l’autre extrémité de la chaîne des solutions qui permettent à la fois la vie de l’arbre et la circulation, on a maintenant, dans le carré de terre de l’arbre, des fleurs et des herbes attachées à un « permis de végétaliser ». Avec le risque que les plants les plus séduisants soient volés. D’un côté des grilles arrachées et brisées sont des projectiles de combats de rue de la révolution, de l’autre un assemblage de demi-rondins installe un « ranch » de la végétalisation (post guerrilla gardening).
Référence universitaire : Patricia Pellegrini, « Pieds d’arbre, trottoirs et piétons : vers une combinaison durable ? », Développement durable et territoires [En ligne], Vol. 3, n° 2 | Juillet 2012, mis en ligne le 5 octobre 2012, consulté le 8 Juillet 2017 http://developpementdurable.revues.org/9329

Supplément


Jeudi 4 mai 2017, 20h, Centre Pompidou. Au sortir de l’exposition Walker Evans, la pluie sur la vitre imprime un supplément photographique. À l’horizon : la Tour Eiffel ; l’église Saint Eustache.

La discorde


Samedi 8 avril 2017, 11h, Musée national d’archéologie, Athènes. L’Éphèbe d’Anticythère, bronze de 340-330 av. JC, figure peut-être Pâris présentant la pomme d’or marquée « À la plus belle » à Aphrodite. Le smartphone enregistre la scène.

Projections du passé


Vendredi 27 janvier 2017, 15h30, 113 rue Saint-Maur, Paris 11e. Dans les années 1966, 1967 et 1968, pour le Ciné-club universitaire de Grenoble mais surtout pour l’antenne grenobloise de la Cinémathèque française, il m’arrivait de conduire la projection des films en 16 mm. Nous avions, à l’Association générale des étudiants, rue de la poste, un projecteur sonore 16 mm, le grand classique du cinéma pédagogique et ambulant, le Debrie MB 15 (voir dans les collections de la Cinémathèque) pour lequel j’avais obtenu un brevet de projectionniste. En avril 1970, pour le moyen-métrage que j’ai réalisé au titre du GREC (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques), Dimanche au bord du Rhin, à Strasbourg, nous avons disposé d’une caméra 16 mm Beaulieu et d’un magnétophone Nagra pris à cette adresse devenue celle de la compagnie de location de matériel cinématographique Alga cinéma (au moment de son association avec la compagnie britannique Samuelson). Il reste la façade classée et son enseigne.