Coiffure de script


Dimanche 27 août 2017, 17h45, rue Damrémont, Paris, 18e. Aux enseignes de coiffeurs relevant d’une écriture « à la main » — préférence ancienne qui renvoie sans doute à la gestuelle du coiffeur —, on peut adjoindre celles qui usent de caractères comme le Banco, de Roger Excoffon, fonderie Olive, 1951, se rattachant à une cursive en script. On remarque que l’inclinaison du panneau fait que, du bord du trottoir, on voit les lettres frontalement. Voir : http://jlggb.net/blog3/?p=2178

Aram Bartholl



Jeudi 24 août 2017, 17h ; vendredi 25 août 2017, 11h30, Münster. Aram Bartholl montre dans ses installations comment les techniques « primitives » de la chaleur de la combustion peuvent produire de l’électricité agissant dans les « nouvelles technologies ». Le lustre avec des leds consomme des bougies, on recharge son smartphone sur un brasero.

Pierre Huyghe, 2017




Vendredi 25 août 2017, Skulptur Projekte, Münster. Pierre Huyghe, After ALife Ahead. Une patinoire abandonnée a vu sa dalle de béton sciée, défoncée, pour trouver le gravier, la terre, le sable, l’argile. Des flaques marécageuses sont apparues, des algues, des mousses, des plantes très vertes. Dans un aquarium sombre, un mollusque au venin mortel agit sur un programme qui gouverne la lumière et la pluie venant des ouvertures robotisées du toit ou encore les sons. La fouille stratigraphique dont nous faisons l’expérience directe ouvre vers un futur plus que vers le passé, vers un devenir concret mais inconnu, à la complexité opaque, tel qu’il se joue notamment dans un incubateur, peuplé de cellules cancéreuses, sur lequel agissent les données de capteurs attachés à la vie de deux ruches modelées dans la glaise. Les visiteurs de ce praticable théâtral intègrent une entité à la vie programmée et usent de la réalité augmentée. L’œuvre est vue, dans ses différences, comme une suite au terrain de Pierre Huyghe à la Documenta 13, 2012 : http://jlggb.net/blog3/?p=3481

Richard Serra


Jeudi 24 août 2017, 15h, Museum für Kunst und Kultur, Münster. Richard Serra, Fassbinder II (Drawing for Münster), craie à l’huile sur toile, 1984, 442 cm x 300 cm. L’inclinaison de ce très grand rectangle collé au mur, difficile à rendre dans la perspective photographique, est rapportée à Rainer Werner Fassbinder : une puissante affirmation de soi dans l’environnement tout en rejetant son équerrage. Ce qui s’annonce comme dessin, refuse la ligne et fait de traits noirs une surface entière.

Lois Weinberger 1997-2017




Mercredi 23 août 2017, 18h — 19h30, Documenta 14, Cassel. Lois Weinberger, Ruderal Society: Excavating a Garden, 2017, installation, 100 × 1.3 × 0.22 m, parc Karlsaue. Une coupe creusée dans le parc à côté de l’Orangerie, ordonnancement prolongé depuis le début du XVIIe siècle, est laissée à tout ce qui peut surgir, une végétation spontanée, réveillée, propagée par le vent, les insectes et les oiseaux. Le ruderal c’est la croissance des plantes sur les déchets, une multitude prête à traverser les normes humaines de la ville. En 1997, pour Documenta X, Weinberger avait produit une pièce dont une part persiste vingt ans après. Sous le titre Das über Pfanzen ist eins mit ihnen — Ce qui autour des plantes fait un avec elles —, un long segment de voie ferrée est occupé d’une grande variété de plantes, d’arbustes, de fleurs. Son propos était d’introduire des plantes néophytes, de l’Europe du Sud et du Sud-Est, propres à évincer progressivement la flore locale. Il est difficile de mesurer aujourd’hui la situation.

Neue Neue




Mercredi 23 août 2017, 16h, Gießbergstraße, Kassel. Pour Documenta 14, la Neue Hauptpost, dont l’architecture est dite brutaliste, est renommée Neue Neue Galerie en se transformant en espaces d’expositions et de performances. « No Photos » concerne l’intérieur d’une grande salle mais s’affiche de telle sorte que, si les portes étaient fermées, l’interdiction pointerait l’escalier et ce que l’on voit de ses fenêtres.

Une proposition


Mercredi 23 août 2017, 14h30, Documenta 14, Kassel. Tochware, deux bâtiments anciens qui marquent l’entrée de la Wilhelmshöher Allee, longue de 4 km, sont impliqués dans la manifestation en étant enveloppés de sacs de jute par l’artiste ghanéen Ibrahim Mahama. À l’intérieur, au détour d’un couloir, un diorama s’impose dans sa lumière et dans son cadre, comme preuve d’une sensibilité partagée à la possibilité de propositions artistiques en tous coins de la ville.

Bleus retrouvés



Mardi 22 août 2017, 16h, Documenta 14, Kassel. Aboubakar Fofana, artiste malien de Paris, trouve les références botaniques et les méthodes d’une teinture à l’indigo, de l’époque coloniale, dans une bibliothèque parisienne et, par fragments, dans la mémoire africaine : Fundi, Uprising, 2017, textiles à base de fibres naturelles cousus à la main et teints à l’indigo organique à Bamako et à Athènes : Indigoferra arrecta, Polygonum tinctorium et Isatis tinctoria développés en collaboration avec des instances scientifiques de Kassel.