L’algorithme du cocktail


Jeudi 16 novembre 2017, 17h-18h puis 18h-19h, Collège de France. « Algorithmes », leçon inaugurale de Claire Mathieu, directrice de recherche au CNRS, titulaire de la chaire Informatique et sciences numériques pour 2017/2018. Si les 400 auditeurs se rendent au cocktail dans le hall du grand amphithéâtre Marguerite de Navarre, combien de points de distribution, à quel rythme remplir les verres de champagne et présenter les petits fours, quelle proportion en distribuer avec des plateaux ambulants, à quel moment sortir les pâtisseries, débarrasser les tables, etc. Comment tenir compte des goûts probables des maîtres du lieu, des jeunes chercheurs, des retraités habitués, curieux et désœuvrés, etc. L’algorithme sera possible, juste et efficace, s’il pose une entrée aléatoire, s’il accepte une approximation d’au moins 5%, etc.

Le mur de la chambre


Vendredi 10 novembre 2017, 9h, hôtel Cristal, près de la gare Cornavin, Genève. Il a été complètement refait, modernisé, mais en gardant et radicalisant le crépi rugueux de ses murs de séparation intérieurs alors que les façades sont devenues de verre et d’aluminium. De la sorte, chaque point a sa propre place dans la perspective et montre d’où vient la lumière.

Se former (Vie des objets. Ch. 62)


Lundi 6 novembre 2017, 23h. La petite région du Royans est, dit-on, au pied du Vercors, massif qui la nourrit de l’énergie de l’eau et de la substance du bois. Le coquetier en buis arrive en nos mains peu avant 1950 à Saint-Laurent en Royans. Il a été fabriqué dans une manufacture de tournerie d’ustensiles et outils en bois de Sainte-Eulalie en Royans. Il montre comment un objet peut tenir l’entièreté de sa forme d’une révolution — mouvement autour d’un axe dont le point de retour coïncide avec le point de départ (dictionnaire CNRTL) — et donner accès à l’image simple d’un modèle mathématique constructif.

Un de Zéro


Samedi 21 octobre 2017, 17h, salon Champs-Élysées, Paris. En marge de la FIAC, un marché où diverses œuvres modernes se laissent découvrir dans les coins, se regarder de près. Günther Uecker, dans le groupe Zero, s’est distingué par sa fidélité obsessionnelle aux clous et à la vibration qu’ils donnent aux objets. Traffic Paint, 1966, peinture blanche et clou sur une plaque de bois, 17.5 × 12.5 × 2.5 cm, est un multiple édité à 2000 exemplaires, qui figure de façon minimale une intervention répétable.

Au signal


Samedi 21 octobre 2017, 16h, devant le Grand Palais et sa FIAC, c’est Matt Mullican avec une série de bancs métalliques laqués dans le vocabulaire historiquement construit de ses mondes faits de cartes. Les passants les tirent vers la signalétique.
Voir :
http://jlggb.net/jlb/?page_id=242
http://jlggb.net/blog3/?p=4114
http://jlggb.net/blog3/?p=4133
http://jlggb.net/blog3/?p=5873
http://jlggb.net/blog3/?p=7138

S’appuyer (Vie des objets. Ch. 60)


Vendredi 22 septembre 207, 18h, rue des Coutures Saint-Gervais, Paris, 3e. La planche, de deux mètres sur un mètre, est en médium de 40 mm. Elle est contre le mur qui est du XVIIe siècle. À la tombée du jour, elle vient d’être abandonnée, mais sa présence lumineuse s’affirme dans l’évidence d’une stabilité. Et aussi : elle exerce une rétorsion minimaliste contre le musée Picasso.