Apprendre (Vie des objets. Ch. 57)


Lundi 31 juillet 2017, 22h, boulevard Philippe-Auguste, Paris 11e. Le calendrier veut ça : déménagements intensifs, objets abandonnés sur les trottoirs. La brochure L’Ingénieur chimiste, « Jouet scientifique », par le Dr W. Fröhlich, produite en France en 1965 sous licence de Kosmos, Franckh’sche Verlagshandlung Stuttgart, accompagne une mallette de 49 références, instruments et produits. Chacun de 100 ml, en verre Pyrex, le ballon et le becher s’attendent à l’exercice de chocs violents, chimiques et thermiques, qu’ils semblent ne pas avoir déjà connus.

Naturalisme


Dimanche 30 juillet 2017, 19h, brasserie, Porte de Versailles, Paris. À la vérité des apparences de la frite placée au soleil s’ajoute l’envie qui a demandé son apparition. Se découvre ensuite une forme de reconstitution à partir de purée de pomme de terre.

Neige de pétales


Dimanche 30 juillet 2017, 17h, cours Saint-Vincent, Issy-les-Moulineaux. Sous le titre « Neige d’été », Élisabeth a posté ce matin sur Facebook des photos d’un square du quartier Saint-Jean de Genève dont le sol est couvert de fleurs tombées des arbres. Alors je ne peux pas éviter une telle neige. Le sophora japonica — de Chine et des îles de l’océan Pacifique — a accompli son abondante floraison papilionacée. Son fond de jaune est employé depuis des millénaires pour teindre les soies. Le rangement à la façon de pixels est donné ici par l’ombre d’une grille.

Fragments Rodin à Meudon




Dimanche 30 juillet 2017, 15h — 16h, Musée Rodin, Meudon. Auguste Rodin, fragments de corps destinés à composer des figures, vers 1890 ? Paolo et Francesca, 19887, plâtre, conçu initialement pour La Porte de l’enfer, La Muse Whistler, maquette drapée, 1905-1906, plâtre [à l’extérieur, on entrevoit Le Penseur]. Sculptures en position performative dans un jeu des vitrines, dans un musée attaché à un atelier historique.

Repérages


Samedi 22 jullet 2017, 15h, à l’angle des rues Francis Deker et du Mené, Vannes. Alain Resnais publie en 1974 Repérages, un livre de photographies choisies parmi les milliers qu’il a faites pour penser les décors de ses films. On sait que la pharmacie de ses parents fut le lieu de son engouement pour la mise en scène et le film, pour le montage et la projection, mais aussi de sa solitude, de sa difficulté à respirer, dont il se libéra en partant pour Paris à l’âge de 14 ans.