Enquête Raymond (Archéographie. Ch. 1)

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Vendredi 5 août 2016, 17h30, rue Taine, Paris, 12e. Au numéro 16, à la hauteur de la boucherie qui fut « chevaline », une vue peut être prise. Elle confirme l’endroit auquel on avait pensé en lisant « Raymond Queneau en balade dans le 12e arrondissement, 1951 ». Le portrait fut pris par Robert Doisneau. Probablement au Rolleiflex tenu à l’envers au-dessus de sa tête. La rue qui descend ne suffit pas à expliquer un point de vue très haut. Trouvée sur Pinterest, une planche de contacts de Doisneau montre douze vues prises dans le même quartier, le même jour. Il est inscrit sous l’une d’elles : « RAYM. QUENEAU 42800 31 5 56 ». Le site Artnet a vendu un tirage intitulé « Raymond Queneau, rue de Reuilly, Paris, 1956 ». Une erreur au moins, l’adresse. Sur une autre photo, un match de catch au gymnase Japy est annoncé pour le samedi 2 juin. Ce peut être vrai en 1951, mais aussi en 1956. Pourtant, sur une autre affiche, une course de stock-cars est annoncée le dimanche 3 juin aux Buttes de Montreuil. La première épreuve du genre en ce lieu date de 1956. On peut dire que l’Album Raymond Queneau de La Pléiade se trompe en datant les portraits de rue de Queneau par Doisneau de 1951.
* Supplément : le livre Robert Doisneau. La vie d’un photographe de Peter Hamilton, Hoëbeke, 1996, publie la planche contact, indique que l’appareil est un Rolleiflex et date les photos du 31 mai 1956.

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