Mardi 10 avril 2018, 19h, 93bis. En juillet 1963, un voyage de jeunes, surtout en auto-stop, va de Valence, Drôme, jusqu’à Stockholm. Un pot de 4,5 cm de haut, de 4,5 cm de diamètre, est choisi pour sa façon d’associer simplicité, perfection et singularité. Pour marquer la rencontre avec le design scandinave qui est un motif de l’expédition. Sa base est gravée des mots THO, NITTSJÖ, SWEDEN. 55 années après, l’exploration du modèle soba choko, la tasse japonaise pour les nouilles de sarrasin, tronc de cône aux dimensions et proportions fixées, conduit à chercher des pots qui lui ressemblent. Le mot Nittsjö, le nom de la poterie de Rättvik, au nord de la Suède (Google Maps), fait rencontrer sur le site international de vente d’objets, Etsy, un gobelet vintage — années 60 — dont la texture de l’émail brun rouge ressemble à celle du pot vert et marron. Quatre jours plus tard, un charmant petit carton est livré, expédié par Vēsma Vanaga, depuis Liepāja, en Lettonie (Google Maps). La similitude avec les 6 cm/6 cm/8 cm du soba choko se confirme. La base sans glaçure est très plaisante, aux yeux comme aux doigts. Pas de signature. THO, c’est Thomas Hellström, 1924-2006, un maître céramiste reconnu. Son nom incite à une autre commande : ce sera un pot très proche, avec une anse et un bec verseur. Celui-ci se révèle signé. Le soba choko en grès suédois est bien un « frère » du tout petit pot de 1963.
Note : objets événement déclencheurs d’un rapport entre l’investigation du soba choko et la collection de duos crémiers sucriers.