1945 > Biographie

Jean-Louis Boissier est professeur émérite (depuis 2013) en esthétique et sciences de l’art. Il a été directeur de recherche à l’Université Paris 8 (Esthétique des nouveaux médias) et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (EnsadLab). Il est artiste, auteur de dispositifs de relation, de collection et de mémorisation, commissaire d’expositions ayant trait aux arts des nouveaux médias. Ses principaux essais ont été publiés dans La Relation comme forme, l’interactivité en art Mamco Genève et Presses du réel, 2004 puis 2009, et dans L’Écran comme mobile, Mamco Genève, 2016.


Né le 16 janvier 1945 à Loriol-sur-Drôme (photographie aérienne de 1946. ING).

Jean-Louis Boissier, chercheur, commissaire et artiste, est professeur émérite en art contemporain à l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis. Tout d’abord, parallèlement à des études de physique, il exerce la photographie et le cinéma et s’intéresse aux installations. En 1968, il assiste Frank Popper pour des expositions d’art cinétique. En 1969, il est dans la première promotion du Groupe de recherche et d’expérimentation cinématographiques et il commence à enseigner à Vincennes en arts plastiques et en cinéma. En 1979, son doctorat porte sur La question de l’héritage dans les arts plastiques en Chine au XXe siècle. À partir de 1980, il oriente ses recherches vers la notion d’interactivité telle qu’elle apparaît avec l’informatique. En 1983, il est éditeur du catalogue et scénographe de l’exposition du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Electra, conçue par Frank Popper. En 1985, il réalise, avec ses étudiants, l’installation avec vidéodisque Le Bus pour Les Immatériaux au Centre Pompidou. En 1988, il publie « Pour une dramaturgie de l’interactivité » et, en 1989, « Pour que poussent les images ». À partir de l’exposition Image calculée de la Cité des sciences de Paris en 1988, il réalise Anthologie d’images de synthèse scientifiques, une installation pour Passages de l’image au Centre Pompidou. En 1990, il fonde à Saint-Denis la Biennale des arts numériques Artifices, qui a lieu aussi en 1992, 1994 et 1996. En 1991, il devient, au Centre Pompidou, le commissaire extérieur de la Revue virtuelle, série de manifestations et d’expositions trimestrielles, jusqu’en 1996. En 1994, son habilitation s’intitule Nouveaux médias, une esthétique de la saisie. En 1993, il crée, au ZKM de Karlsruhe, l’installation vidéo interactive Flora petrinsularis, une expérience à partir de Rousseau conduite avec Liliane Terrier, qui se prolonge en particulier avec Moments de Jean-Jacques Rousseau produit par le Centre pour l’image contemporaine de Genève et Le Fresnoy, édité en CD-Rom par Gallimard en 2000, puis avec l’installation La Morale sensitive, dans Future Cinema au ZKM en 2002. Le Mamco Genève édite en 2003 l’ouvrage des essais relatifs à ce parcours, La Relation comme forme, l’interactivité en art. De 2002 à 2004, il organise l’exposition de recherche collective en universités et écoles d’art Jouable, à Genève, Kyoto et Paris. Ses installations performatives Les Perspecteurs de 2004 puis Les Vigilambules de 2011, ses recherches et expériences intitulées Mobilisable, conduisent en 2016 à un second livre du Mamco, L’Écran comme mobile. Pendant toutes ces années, ses propositions et expositions, axées sur « relations, collections et mémorisations », s’inscrivent pour l’essentiel dans son enseignement et dans sa direction de recherche.

 

Photographies

1966
1972
1980
1981

Université Paris 8, cours sur la photo polaroïd programmée, 1982

1995
2007
2011