(digital) Soba Choko brochure de 2015

Brochure de 24 pages à télécharger et à afficher en double page


Digital Soba Choko.pdf

Digital Soba Choko

Version de janvier 2015, légèrement revue en 2018 puis en 2020

Digital Soba Choko est un projet expérimental ayant trait à la fabrication de gobelets de porcelaine assimilés aux soba choko de tradition japonaise. Ces récipients individuels, qui ont connu un développement à l’époque Edo, sont utilisés pour manger les pâtes de soba (sarrasin) en les trempant dans une sauce, mais aussi pour manger tout autre chose et pour boire. Longtemps perçus comme très ordinaires, ils font actuellement l’objet de collections vastes et précieuses.

Ils sont fabriqués dans des manufactures mais ils le sont aussi dans de très petits ateliers. Ils sont considérés comme représentatifs d’un artisanat populaire, ils s’inscrivent aussi dans la création de maîtres céramistes ou de designers. 

Le soba choko est principalement en porcelaine blanche avec des motifs au bleu de cobalt sous glaçure souvent peints à la main. D’autres styles de matériaux et de finitions existent.

La forme en est toujours un tronc de cône aux dimensions légèrement variables. Les soba choko d’aujourd’hui ont le plus souvent 80 mm de diamètre en haut, 60 mm en bas, 60 mm de hauteur. La variation extrême des motifs dans l’unicité du support est la source d’une vocation à la collection qui est avérée par les inventaires et par les ouvrages encyclopédiques qui leur sont consacrés.

Entreprise à Kyoto en 2000, l’observation de la fabrication a été conduite de façon plus précise en 2013 à Arita, petite ville de l’île de Kyushu qui est le berceau de la porcelaine japonaise venue de Chine et de Corée. Ces ateliers, considérés comme une référence, peuvent être rapportés à la tradition d’artisanat populaire exprimée par le mouvement Mingei de Soetsu Yanagi (1889-1961).

Digital Soba Choko vise à explorer de façon concrète les questions de l’héritage, de l’art populaire, du « fait à la main », mais aussi de l’interprétation, de la variation des modèles, de la signature des objets.

Digital Soba Choko propose la réalisation d’exemplaires de soba choko qui conserveront la qualité de la céramique et la forme standard classique mais dont les motifs seront peints par un robot programmé à partir de deux types d’informations : un corpus de motifs empruntés aux collections mais aussi traduits librement ; des impulsions captées directement sur le corps de la personne qui se place comme l’auteur d’un exemplaire singulier.

Digital Soba Choko peut aboutir à des échanges d’investigations, de recherches et d’expérimentations, à des ateliers et à des expositions, y compris au Japon.