Source constante d’inspiration et d’expression pour les artisans, artistes ou designers, la céramique est l’une des plus anciennes formes d’expression artistique de l’humanité. En déroulant le fil historique mondial de la céramique, ce livre, telle une anthologie, révèle les multiples caractères (artistiques, esthétiques, utilitaires, techniques), de ce médium, qui n’a cessé de se réinventer, de bousculer les codes et les usages, à partir d’une « recette », proche de l’alchimie, qui a peu évolué au cours de l’histoire.
C’est une histoire internationale de la céramique, comprenant des textes inédits, mais également essais fondateur sur le sujet, qui est ici proposée.
Auteurs :
Stephanie Le Follic, Unesco.
Tim Ingold, anthropologue Manchester University.
Namita Wiggers, théoricienne du Craft, Asheville University.
Jean Girel, céramiste, historien de la céramique.
Thomas Golsenne, spécialiste de l’ornement, Université de Lille.
Marie-Charlotte Calafat, Mucem, Marseille.
Glenn Adamson, théoricien du Craft.
Sotesu Yanagi, artiste, philosophe.
Garth Clark, historien de la céramique.
James Clifford, universitaire.
Ezra Shales, College of Art and Design, Massachussets.
François Lissarrague, historien spécialiste des vases antiques grecs.
Anne Dressen, commissaire d’exposition au musée d’Art moderne de Paris.
Anne-Claire Schumacher, Ariana Museum, Genève.
Erik Scollon, artiste et éditeur.
Natsuko Uchino, Artiste, enseignante à École du Mans.
Fréderic Bodet, Conservateur de collections et commissaire d’expositions.
Jenni Sorkin, historienne de l’art et du féminisme, Santa Barbara University.
Nicki Green, artiste.
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Catalogue
Les pionniers de la céramique moderne, La Borne
Édition Ville de Bourges Musées, 2018
L’exposition Les pionniers de la céramique moderne, La Borne a été construite autour d’une unité de temps et de lieu, celle de neuf artistes qui se sont installés entre 1941 et 1959 dans le village de La Borne, situé à une trentaine de kilomètres au nord-est de Bourges.
Jeunes gens, venus d’ailleurs, ils ont en commun d’avoir suivi des études artistiques et d’être passionnés par le travail de la terre et du feu. Cinq hommes et quatre femmes vont révolutionner par leur création, l’art du grès. Jean Lerat, André Rozay, Jacqueline Bouvet, Vassil Ivanoff, Pierre Mestre, Elisabeth Joulia, Yves Mohy, Monique Lacroix, Claudine Monchaussé vont mener leurs recherches dans divers domaines : de la petite sculpture à la sculpture monumentale, de la poterie utilitaire à la céramique architecturale…
Ils trouvent à La Borne les ateliers de poterie traditionnelle et une terre simple et primitive qu’ils vont révéler comme une matière dans son aspect naturel et archaïque. Cela constitue une approche nouvelle pour le monde de la céramique. Les neuf artistes-céramistes vont chercher selon des voies individuelles des formes simples et des matières brutes. Les sculptures à la surface mate (avec ou sans engobe) aux effets de flammes, sont caractéristiques des apports de l’« école informelle » bornoise.
Ils sont les pionniers d’une transition vers une céramique artistique et sculpturale.
Trois passeurs vont contribuer à leur installation : François Guillaume en commerçant visionnaire d’un renouveau artisanal, Armand Bedu en maître potier accueillant les jeunes arrivants, Paul Beyer en céramiste expérimenté. Ce dernier apportera le four Delachenal, dit four de Sèvres, de petite capacité il va permettre les recherches individuelles, et son modèle va se propager rapidement.
Remarqué dès les années 1940, le phénomène bornois va se diffuser rapidement. La réputation du village s’amplifie et attire les visiteurs : Jean Derval, Bernard Leach, Valentine Schlegel, Hunder Vasser par Friedensreich Hundertwasser, François Mathey, etc. De nombreux stagiaires sont accueillis dans différent ateliers dont ceux d’Armand Bedu, de Pierre Mestre…
À l’image de ceux de La Borne, d’autres pionniers vont s’engager dans l’aventure de la céramique artistique des années d’aprèsguerre ; Jean Derval à Vallauris, Antoine de Vinck en Belgique, Robert Deblander et Albert Vallet en Puisaye et quelques autres… Le mouvement de la céramique moderne est lancé.
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Étienne Blondeau
Les routes bleues – Périples d’une couleur de la Chine à la Méditerranée
Musée national Adrien Dubouché – Limoges / Cité de la céramique – Sèvres et Limoges
Les Ardents Éditeurs, 2014, Limoges
L’ouvrage accompagne l’exposition Les routes bleues, périples d’une couleur de la Chine à la Méditerranée, présentée au Musée national Adrien Dubouché à Limoges du 27 juin au 13 octobre 2014. La couleur bleue est marquée du sceau de l’Orient. Alors que le Proche-Orient et la Chine la tenaient en haute considération depuis des temps reculés, l’Occident ne lui conféra ses lettres de noblesse qu’au tournant des XIIe et XIIIe siècles.
Longtemps, la plupart des matières colorantes servant à obtenir la couleur bleue, comme l’indigo, le cobalt ou le lapis-lazuli, furent importées d’Orient, en même temps que les nombreux produits de luxe dans lesquels cette couleur se déployait avec faste. Porcelaines de Chine, précieux tissus du monde islamique, manuscrits remarquables portent en eux les mémoires d’une couleur hautement symbolique.
Ce livre-catalogue met en lumière les échanges commerciaux artistiques et culturels que la fascination du bleu a suscités du IVe millénaire avant J.-C. à nos jours. Montrant que la perception de la couleur est un phénomène culturel, Les routes bleues entendent également analyser l’univers symbolique qui entoure le bleu à différentes époques et en différents lieux. Accueillant les travaux de vingt-quatre contributeurs, conservateurs et universitaires, Les routes bleues reconstituent, en s’appuyant sur une riche iconographie, les périples d’une couleur envoûtante.
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Denise Patry Leidy
Chinese Ceramics
The Metropolitan Museum of art, New York, 2015
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Un firmament de porcelaines
De la Chine à l’Europe
Mnaag, Paris, 2019
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Bai Ming
La porcelaine de Jingdezhen, Savoir-faire et techniques traditionnels
Français et anglais
La Revue de la céramique et du verre, 2005
C’est le premier livre à présenter une description illustrée très complète des savoir-faire et techniques traditionnels, spécifiques à Jingdezhen. Non seulement il révèle la magie des gestes et des métiers artisanaux servant à fabriquer la porcelaine dans son berceau millénaire chinois, mais cette étude de terrain apporte une documentation historique de grande valeur, s’adressant autant aux potiers pratiquant la porcelaine qu’aux nombreux amateurs curieux de céramique, en particulier extrême-orientale.
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Étude
Du visible au lisible, texte et image en Chine et au Japon
P. Picquier, 2006
Analyse des effets de l’écriture en idéogrammes dans l’expression artistique, picturale et littéraire chinoise et japonaise (peinture, calligraphie, poésie, inscriptions anciennes ou manuscrits d’écrivains).
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Étude
Jean François Billeter
Essai sur l’art chinois de l’écriture et ses fondements
Allia, Paris, 2010
L’unique préoccupation du calligraphe chinois est de donner vie aux caractères, de les animer sans les forcer en rien. Il met sa sensibilité au service de l’écriture puis en vient, par un renversement subtil, à se servir de l’écriture pour exprimer sa sensibilité personnelle. Jean François Billeter