Jean-Jacques Rousseau

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bastille-metro-rousseau-2015
Samedi 22 août 2015, 13h, station de métro Bastille. La conjuration de la signalétique a frappé Rousseau dans ce qui reste de la fresque réalisée par un céramiste carreleur et les deux artistes Liliane Bélembert et Odile Jacquot pour le 22e anniversaire de la Révolution. On avait repéré un épisode de « la cabale » [http://jlggb.net/blog2/?p=7092]. Cette suite fait référence au 4 septembre 1762, quand Jean-Jacques Rousseau écrit dans une lettre : « Je n’aurais jamais cru qu’un pauvre infirme sans asile et sans pain pût faire l’objet d’une conjuration si terrible. » C.C. XIII, 9, cité dans Jean-Jacques Rousseau : de l’éros coupable à l’éros glorieux de Pierre-Paul Clément, Neuchâtel, 1976.

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neuveville-tunnel-total
Mardi 14 avril 2015, 12h30, autoroute entre Neuchâtel et Bienne, Suisse. Avant, la route était étroite, traversait des villages, des places, croisait de petites routes le long du lac de Neuchâtel puis du lac de Bienne. Ici, à la hauteur de La Neuveville, le désir urgent de noter des idées qui me viennent. C’est d’ici que l’on prend le bateau pour rejoindre l’idyllique Île de Saint-Pierre, l’île de Rousseau et de ses « notes en crayon ». Mais c’est désormais une autoroute presque entièrement souterraine, qui vous aspire, qui vous impose ses vitesses et ses présélections, qui vous interdit tout arrêt. Une seule solution, une étroite aire d’arrêt d’urgence du tunnel.
Voir : « Am Bielersee » http://jlggb.net/blog/?p=3069

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pomme poire bis 2015
Jeudi 9 avril 2015, 23h. « deux espèces du même genre », selon Rousseau, voir : http://jlggb.net/blog3/?p=7126. Du bio de chez Naturalia. La pomme vient d’Allemagne, la poire de France.

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etoile selfie 1er janvier
Jeudi 1er janvier 2015, 16h47, place de l’Étoile, après le chemin depuis le Louvre en passant par les Tuileries et la Concorde, photo à l’iPhone. Marquer l’année 2015 par une notation théorique : « L’histoire, c’est ce qui transforme les documents en monuments » écrivait Michel Foucault dans l’introduction de L’Archéologie du savoir, 1969. C’est peut-être une marque de la distribution de l’histoire en train de se faire : la pratique exponentielle du document photographique, y compris vidéo et sonore, par une masse de gens, partout dans le monde, l’accumulation de ces documents en bases de données accessibles en réseaux. L’ici extrême, le miroir géolocalisé, verso du flight ticket, n’existe que par ses éclats partout ailleurs. Et puis, c’est ce que l’on voit en direct dans cet après-midi historique, les documents de type selfies, selfies à perches, par dizaines dans le champ visuel à chaque instant, s’agglutinent aux « vieux monuments » de pierre pour les muter en hypermonuments. Renversement, ou alors prémonition : au XVIIIe siècle, le monument, objet mémoratif, signifie document :

« J’écris absolument de mémoire, sans monuments, sans matériaux qui puissent me la rappeler. Il y a des événements de ma vie qui me sont aussi présents que s’ils venaient d’arriver ; mais il y a des lacunes et des vides que je ne peux remplir qu’à l’aide de récits aussi confus que le souvenir qui m’en est resté. » Les Confessions, Livre troisième, 1728-1731.

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paquis-drapeau-2014
Lundi 23 juin 2014, 16h, Bains des Pâquis, Genève. Parmi les quelque 50 drapeaux dessinés par des élèves du Centre de formation en arts appliqués, celui de Ismaël Toure a obtenu le premier prix et flotte au-dessus des Bains des Pâquis qui s’avancent dans le lac — lu dans Le Journal des Bains, numéro 11, été 2014. L’endroit est heureusement resté dans sa forme ancienne, populaire. On peut donc ajouter ce mat et son oriflamme à la collection des « piquets couronnés de fleurs » propres, selon Rousseau, à rassembler les gens et à les inviter à se donner en spectacle les uns aux autres.
Voir : http://jlggb.net/blog4/?p=1300, http://jlggb.net/blog4/?p=1048 et http://jlggb.net/blog3/?p=5482.

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lang&baumann-discours
Samedi 14 juin 2014, 18h, Ermenonville, Parc Rousseau. Lang & Baumann (Sabina Lang et Daniel Baumann, artistes de Burgdorf, Suisse, qui interviennent un peu partout dans le monde, là où on leur commande quelque chose : http://langbaumann.com) inaugurent, leur Beautiful Tube #2, construit au sommet d’un pin, un cadreur de paysage aussi bien qu’une petite chambre. Dans ce parc tout entier monument à Jean-Jacques Rousseau, on doit citer une fois encore — et je le leur dis — le « Véritable air de fête » qui, selon Rousseau, provient d’un piquet planté au milieu d’une place — ou d’une clairière.

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ermenonville-new-balance
Samedi 14 juin 2014, 15h30, Ermenonville. La Cabane du philosophe, située dans la partie nommée le Désert du domaine d’Ermenonville, est, dans la mythologie rousseauiste, le lieu où il a aimé s’isoler pour « philosopher ». Quand on doit escalader la colline pour l’atteindre, on peut penser que, durant les six semaines de son séjour, qui précèdent sa mort, Rousseau ne s’y est pas rendu souvent. Mais Liliane y est assurée dans ses New Balance 576 neuves. Ces chaussures de marche « lifestyle  », classiques, sont un certain sujet de conversation : récemment au Père Lachaise, une dame a demandé si on les trouvait à Paris. Américaine, elle était fière, tout en disant que son mari n’aimerait pas l’entendre parler mode dans ce haut lieu de la mémoire culturelle française.

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temple-philo
plaque-mere
arbre-couche
temple-reverie
ermenonville-lac
Samedi 14 juin 2014, 15h — 22h, parc Rousseau d’Ermenonville. Visité à plusieurs reprises depuis les années 80, mais pas depuis le 2 juillet 1999 — jour anniversaire de la mort, ici, de Jean-Jacques Rousseau — où l’Autel à la rêverie fut filmé pour notre CD-Rom Moments de Jean-Jacques Rousseau (Gallimard, 2000), on y revient à l’occasion du « Festival des fabriques ». Le Temple de la philosophie moderne, ouvert sur le ciel, que l’on peut voir comme inachevé, fut dessiné par Hubert Robert. Le Banc des mères — précédemment, c’était la Table des mères — a sa plaque, qui fut estampée par Liliane : « De la mère à l’enfant il rendit les tendresses / De l’enfant à la mère il rendit les caresses /De l’homme, à sa naissance, il fut le bienfaiteur / Et le rendit plus libre, afin qu’il fût meilleur ». L’arbre couché est la fabrique naturelle d’une tempête, il vit encore. Les paysages qui s’offrent dans le parc ressemblent certainement encore à ceux voulus par René-Louis de Girardin, inspirés par la Nouvelle Héloïse et les jardins anglais.

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