Vendredi 9 octobre 2015, 17h06, gare d’Arles. Venant de Marseille, un train TER va arriver à 17h12, sans retard, pour me transporter jusqu’à Nîmes.
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Mercredi 29 octobre 2014, 18h30, gare de Bienne — ville éminemment bilingue. Vue déjà début septembre, la salle d’attente restaurée mérite vraiment qu’on s’y plonge. Bienne est une capitale de l’horlogerie mondiale (Rolex, Swatch), on s’y intéresse à la façon d’inscrire la durée. On y parle en ce moment sur tous les tons de la capacité à concurrencer l’Apple Watch. Philippe Robert (1881, comme Picasso — 1930), de la famille des peintres Robert (voir : http://www.collection-robert.ch/f/ds_1.php), dont on connaît Léopold (1794 – 1835) à la Chaux-de-Fonds, a peint ici en avril 1923, dans la petite salle d’attente — alors de première classe —, une série de quatre fresques : « La Ronde des heures », « Les Âges de l’homme, ses amours », « Les Saisons », « Le Temps-l’Eternité ». Parfaitement peintes aussi, des phrases :
« Joie ! La blanche virginité aux pieds de laquelle tant de couronnes ont été jetées, le midi de la certitude entraîne dans son orbite et transfigure même les heures les plus noires du destin contraire et de la mort. »
« Temps et éternité de la blanche cime, les minutes et leur tourbillon tombent dans le divin abîme de béatitude. »
« Tel un fleuve coulant à l’océan le jour et ses heures, l’année et ses saisons, la vie et ses âges nourrissent la féconde éternité. »
Vendredi 26 septembre 2014, 10h10, gare Cornavin, quai numéro 7, Genève.
1. L’aiguille des secondes tourne sans saccades. Lorsqu’elle arrive au repère « midi », elle marque un arrêt d’une petite seconde puis repart au moment où l’aiguille des minutes, qui attendait face au repère de la minute en cours, avance d’un intervalle. Cette trotteuse rouge, « métaphore de la ponctualité suisse » donne donc des indications légèrement fausses puisqu’elle doit faire un tour en un peu moins d’une minute et surtout, parce que l’espace d’un instant, l’horloge indique l’heure avec un retard d’une minute.
2. C’est le prix à payer pour que l’horloge mécanique, analogique, s’inscrive dans le numérique d’un horaire énoncé avec des chiffres. À vrai dire, la lecture est dans une continuité dynamique : ce qui est lu, c’est le passage d’une minute à l’autre à chaque tour accompli par l’aiguille des secondes. Et puis, sur la longueur du temps, l’heure est juste.
Voir : http://jlggb.net/blog/?p=483