Jeudi 5 mars 2015, 10h31, embarquement dans l’Airbus du vol EZY4297 à destination de Milan Linate, aéroport d’Orly Sud. Le décollage prévu à 11h aura lieu une heure plus tard, le temps de changer une roue. L’Orly à la fois populaire et aristocratique dont la vision fut pour moi un événement en 1962 (et l’occasion de photographies difficiles, voir : http://jlggb.net/blog3/?p=105) a connu une suite de renversements. La jetée est fermée mais on prend l’avion comme un métro. Mais on passe trois fois plus de temps à vider ses poches, à faire passer son petit sac, sa trousse de toilette et sa ceinture, son iPhone et son iPad, dans la machine à détecter les dangers, qu’à voler à destination. Le nom de la compagnie s’écrit comme s’écrivirent le psychédélique et le pop, en Cooper Black. Et ce nom lui-même est devenu un URL. Tout ça pour se transporter dans le cyberespace, avec cette anomalie pourtant : alors que désormais chaque mini événement se photographie plus que facilement pour se mettre en ligne, on me dit qu’il est interdit de faire cette photo.