janvier 2014

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Mardi 28 janvier 2014, 19h30 — 23h. Centre Pompidou, restaurant Le Georges, 5e étage, remise des prix de la Fondation Lagardère. Échantillons de propos entendus autour du buffet et du champagne : « je suis prête à laisser cette part de liberté »; « elle est à moitié cassée »; « son meilleur ami est mort dans un accident et il a eu beaucoup de mal — ah oui ? »; « c’était une autre relation quoi »; « il a un ego qui ne rentrerait pas dans cette pièce »; « c’est de la street food de qualité »; « à mon échelon je perdrais grosso modo 200 euros par mois ».

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picasso taureau
Mardi 28 janvier 2014, 22h, Centre Pompidou. Exposition Le surréalisme et l’objet : Man Ray, Lampshade, 1919-1954, aluminium peint, réplique de l’original de 1919; Pablo Picasso, Tête de taureau, printemps 1942, bronze. Plus que le surréalisme, je vois le ready-made concret (Man Ray) et figuratif (Picasso).

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Dimanche 26 janvier 2014, 17h, Place de la Concorde. Plus loin, la station de métro Champs-Élysées est fermée sur ordre de la Préfecture de police : manifestation en cours nommée « Jour de colère », mouvements de protestation disparates, plutôt d’extrême droite, avec de vrais groupes nazis.

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Dimanche 26 janvier 2014, 16h, Galerie du Jeu de paume, exposition Erwin Blumenfeld (1897-1969) Photographies, dessins et photomontages (http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1775). Dans sa biographie : celui qui a été un jeune soldat tenté par la désertion en 1917, un adepte du dadaïsme et un marchand de sacs pour dames à Amsterdam, l’auteur d’un célèbre photomontage d’Hitler, est devenu photographe de mode à Paris depuis 1936 lorsqu’il est conduit, en 1940, dans les camps où la France enferme les « étrangers suspectés de porter atteinte à la défense nationale ou à la sécurité publique ». Sur sa route, le camp de Loriol, dans l’ancienne usine d’Aspirine du Rhône. Il en parlera avec pas mal d’humour dans son autobiographie, publiée après sa mort, Einbildungsroman, Eye to I, traduite en français sous le titre Jadis et Daguerre, Robert Laffont, 1975, La Martinière, 1997, Textuel, 2013. Il y reste très peu de temps car, devant l’avance de l’armée allemande, en juin 1940, les détenus sont évacués vers d’autres camps. Sur ce sujet le travail historique est récent, on peut lire Robert Serre, « Quatre lieux d’internement dans la Drôme », Écarts d’identité, n°115 (http://www.revues-plurielles.org/_uploads/pdf/6/115/ei_115_serre.pdf). Parvenu avec sa femme et leurs trois enfants aux États-Unis, il sera le célèbre photographe d’Harper’s Bazaar et de Vogue.

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Erwin Blumenfeld, Hitler, 1933. Vue de l’usine Poulenc Frères à Loriol, années 20. La famille Blumenfeld à Long Island, New York, en 1942. (Photos DR)

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Jeudi 23 janvier 2014, 21h, Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Exposition Decorum (http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/decorum), détails de quatre pièces : Anni Albers (1899-1994), With Verticals, 1946, tissage à la main en coton et lin; Alighiero Boetti (1940-1994), Alternando da 1 a 100 et viceversa, 1993, tapis kilim en coton et laine; Brassaï (1899-1984), Graffiti, 1969-70, tapisserie de basse-lice en laine; Nathalie Du Pasquier (1957), Equador, 1986, tapis noué en laine sur trame de lin et chaîne de coton (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=7762).

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Mardi 21 janvier 2014, 12h30 — 13h30, Salle Cortot (http://www.sallecortot.com), 78 rue Cardinet, Paris 17e. Les Concerts de Midi & Demi sont donnés par des étudiants de niveaux supérieurs et des professeurs de l’École normale de musique de Paris. Ils sont gratuits. Aujourd’hui : Akiko Okada (classe de Bruno Rigutto) a joué Scarlatti, Mozart, Beethoven et de Falla. La salle, construite par Auguste Perret (http://jlggb.net/blog4/?p=349) en 1929 est magnifique. À la règle et au compas, en béton armé, et cependant aux formes complexes et aux proportions très subtiles. Dans un espace rectangulaire haut et étroit, la scène circulaire est placée sur un grand côté. Le béton est doré et le contreplaqué d’okoumé est patiné. Les sièges et les garde-corps sont légers et minimalistes. Il est dit que son acoustique est exceptionnelle. Cette photo est un montage de deux clichés : l’un avant, l’autre pendant le concert.

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Dimanche 19 janvier 2014, 17h30, MC93, Bobigny. Déjà vue à sa création à Genève fin novembre 2013 (http://jlggb.net/blog3/?p=7276) : La Chinoise 2013. Le débat après la représentation est animé par Jean-François Perrier avec Michel Deutsch, auteur et metteur en scène, Lola Riccaboni, Géraldine Dupla, Zoé Schellenberg, comédiennes. Pendant ce temps, trois techniciens du théâtre effacent soigneusement les inscriptions peintes sur les murs blancs au cours de l’épilogue : « L’art est mort ».
Pour montrer la jeunesse intellectuelle française d’aujourd’hui, le spectacle réactive le film de Godard La Chinoise (1967), avec ses jeux de citations (d’abord de vrais morceaux de Godard), son montage fragmentaire, ses intermèdes musicaux, ses autoportraits filmés et regards caméra, ses couleurs primaires. Pièce historique en somme puisque son auteur est de cette génération qui a vécu les idéologies utopistes de la fin des années 60 et peut légitimement se saisir du dispositif de Godard, qui en était déjà une traduction distanciée, pour en donner, avec cinq jeunes comédiens et musiciens, une forme de bilan ironique, inquiétant et poétique. Dans sa « Note d’intention » il dit aussi :

Ainsi le passé et l’avenir sont en quelque sorte disqualifiés. Nous sommes condamnés au présent. Le monde ne nécessite plus d’être appris puisqu’il suffit d’un clic sur Google pour obtenir une réponse à la question posée. La dépendance à l’égard des prothèses technologiques paraît désormais fatale et le prêt à penser fabriqué par les « prescripteurs d’opinions » ne tolère aucune « déviance », aucune critique. http://www.mc93.com/fr/article/note-d-intention-par-michel-deutsch

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mosset-hall
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Vendredi 17 janvier 2014, 19h — 19h40, Centre culturel suisse, Paris 3e. Exposition Olivier Mosset, Collaborations (avec John Armleder, Marie-Agnès Gillot, Amy Granat & Drew Heitzler, Madjid Hakimi, Jacob Kassay, Alix Lambert, Bertrand Lavier, Mai-Thu Perret, Jeffrey Schad & Vincent Szarek). Ici : Production, 2014, avec Bertrand Lavier, reprise d’un dispositif scénographique pour le Centre Pompidou, 2012; Chevrolet Bel Air 1965, 2010, avec Jeffrey Schad & Vincent Szarek. Vue du cocktail : le maître est au centre.
Voir : http://jlggb.net/blog2/?p=6254; http://jlggb.net/blog/?p=6564; http://jlggb.net/blog/?p=3352

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