Samedi 24 octobre 2015, 17h40, Aix-les-Bains. Observation du coucher de soleil derrière la Dent du Chat. Que de la nature ? C’est quoi la nature ? Demain, passage à l’heure d’hiver.
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Mardi 1er septembre 2015, 12h51, aérogare Roissy-Charles-de-Gaulle N°1, classée Patrimoine du xxe siècle. Le vol Lufthansa pour Francfort est retardé. Dans le terminal satellite, depuis mon fauteuil de l’espace d’embarquement, la piste au nord est cachée par un verre dépoli, mais je la vois clairement en me levant.
Mercredi 26 août 2015, 22h30, atelier. La collection de photos de Pékin pour mémoire, avec ses enchaînements, peut aujourd’hui être vue comme « plagiat par anticipation »* de Google Street View. Caroline Delieutraz a démontré avec Deux visions (http://www.delieutraz.net/deux-visions/) comment on pouvait y faire du Depardon. Sauf que Pékin pour mémoire était marqué par Aspen Moviemap, inventée entre 1978 et 1980 par des chercheurs du MIT sur commande d’une « carte tactique » par l’armée américaine (notre collègue Michael Naimark : http://www.naimark.net/projects/aspen.html). Sauf que cette même période remettait en avant une pratique de la « mission héliographique » du milieu du XIXe siècle (http://expositions.bnf.fr/legray/arret_sur/1/index1d.htm). Différence en fin de compte : l’installation Pékin pour mémoire ne cherche pas à cartographier mais à inscrire une histoire particulière, même si elle confronte des prises de vues d’apparence automatique à d’autres qui seraient dans le maximum du pittoresque exotique. Le numérique s’était introduit dans la photographie par le « dos dateur », l’inscription indélébile de l’heure et de la date dans la pellicule. C’est en particulier par là que je suis entré dans le monde des « métadonnées ».
*Pierre Bayard a écrit ce livre éclairant sur l’inventivité : Le Plagiat par anticipation (Minuit, 2009).
Dimanche 28 juin 2015, 15h30, rue de Montreuil, Paris 11e. En remontant la rue, un mot s’impose : une façade.
Mardi 27 janvier 2015, 22h, centre Pompidou. En prime à la remise des prix Lagardère, l’exposition rétrospective de Jeff Koons. Méfiance à l’égard d’un cynisme sans bornes. Mais constat d’un inattendu effet de bornes et aussi d’un attractif effet de miroir, d’un troublant renversement du mauvais goût. Ce Popeye (2009-2011, acier inoxydable au poli miroir et vernis coloré transparent, édité à 3 exemplaires, galerie Gagosian) reproduit un jouet en matière plastique. Un exemplaire a été acheté 28 millions de dollars par un entrepreneur américain de casinos pour son hôtel de Las Vegas. Ces objets d’art parfaitement fabriqués, très chers, monuments de la marchandisation de l’art, s’ouvrent les musées et provoquent des records d’affluence.
Jeudi 25 décembre 2014, 16h34, haut de la rue de Belleville, à l’angle de la rue des Pyrénées, Paris 19e. Soleil surprenant dans la perspective de la tour Eiffel, qui déclenche un désir de photo chez tous les passants.