Dimanche 20 septembre 2015, 12h30, cour du 93bis, Paris 11e. Il y a tout juste trois ans (http://jlggb.net/blog3/?p=3849), mais aussi cinq ans (http://jlggb.net/blog2/?p=3020) la clématite Duchess of Edimburgh, rapportée du jardin de Great Dixter, East Sussex en 1995 (il y a 20 ans), suscitait un billet. Mais là elle a grimpé de plus de quatre mètres. « Du vert devant mes fenêtres », c’est Rousseau (Les Confessions, livre 3).
Catégorie : Constatation
La puissance de la parole
Samedi 22 août 2015, 14h30, Passage Saint-Pierre Amelot, Paris 11e. Dans ce quartier qui fut très occupé par la Poste, ce très intéressant bâtiment de figures de béton moulé, années 70. C’est un siège de la direction d’Orange. Je revois le titre du court-métrage que donna Godard en 1988 à France-télécom, La Puissance de la parole, librement inspiré de la nouvelle d’Edgar Poe.
Pilote
Captif de la route
Mardi 14 avril 2015, 12h30, autoroute entre Neuchâtel et Bienne, Suisse. Avant, la route était étroite, traversait des villages, des places, croisait de petites routes le long du lac de Neuchâtel puis du lac de Bienne. Ici, à la hauteur de La Neuveville, le désir urgent de noter des idées qui me viennent. C’est d’ici que l’on prend le bateau pour rejoindre l’idyllique Île de Saint-Pierre, l’île de Rousseau et de ses « notes en crayon ». Mais c’est désormais une autoroute presque entièrement souterraine, qui vous aspire, qui vous impose ses vitesses et ses présélections, qui vous interdit tout arrêt. Une seule solution, une étroite aire d’arrêt d’urgence du tunnel.
Voir : « Am Bielersee » http://jlggb.net/blog/?p=3069
New Sapience
Mardi 31 mars 2015, 18h, rue d’Ulm. En 2011, on avait noté la vitre cassée puis scotchée (http://jlggb.net/blog2/?p=5150 et http://jlggb.net/blog2/?p=7362). Elle est remplacée, mais, curieusement, par deux verres maladroitement collés côte à côte.
Sciure scientifique
Godard stéréoscope
Dimanche 4 janvier 2015, 19h — 20h, cinéma rue Cujas, Paris 5e. Revoir le dernier film de Godard, Adieu au langage, pour étudier sa façon de traiter la stéréoscopie cinématographique. Il a été beaucoup dit qu’il la « maltraitait ». Mais c’est d’une invention extrême, un bricolage au sens fort, un hacking poétique. Les plans avec le chien sont faits simplement, semble-t-il, avec une caméra-téléphone binoculaire. Parfois l’image de gauche et l’image de droite sont découplées et elles inscrivent deux vues distinctes de la même scène. Les focales, les mises au point, les incidences, les réflexions sont libérées des normes aujourd’hui conduites par le 3D numérique. Il y a encore des décalages dans le temps qui font toucher à une quatrième dimension. Mais surtout, et c’est ça que j’ai observé de près et compris, l’écart et l’angle entre les deux objectifs sont variables et souvent supérieurs à la distance « naturelle » entre les yeux. Tout se passe alors comme si l’observateur, le spectateur, question d’échelle, était plus grand que ce qui est filmé. Cette distanciation à la fois optique et artistique est géniale, les personnages sont à la fois « très en relief » et perçus comme petits, comme des figurines vivantes. Vers la fin du film, Godard et Miéville manipulent un stylo Pelikan et de l’aquarelle.
Vertical et horizontal (4)
Lundi 8 décembre 2014, midi, Aix-les-Bains, Nice-Savoie. Prélevée il y a un mois devant une fenêtre de notre pension à Bienne, une bouture de crassula ovata n’a connu que l’obscurité jusqu’à ce matin. Outre un effet « endive », on doit noter que ses tiges ont poussé résolument vers le haut. Tout se passe comme si la première chose a été pour elle de se fixer à la pesanteur pour rejoindre la lumière.