Hegel

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Hegelplatz, Dorotheen Strasse, Berlin, 30 janvier 2009, 17h15.

Berlin 30 janvier. À cinq heures, il fait déjà nuit. En marchant rapidement (la galerie de destination ferme à 6 heures), c’est le mot HEGEL qui accroche l’esprit. C’est peut-être le gel : la réflexion chemine moins vite que les NewBalance, il faut revenir longuement sur ses pas pour chercher une vue possible. Circuler des jours entiers dans Berlin fabrique un carte de points, d’images-objets, de zones et de frontières, un enchevêtrement obsédant de cartes où les souvenirs-fétiches personnels cherchent à se caler sur ce qu’on connait de l’histoire, si l’on peut désigner ainsi un monde d’une complexité étourdissante.

On n’avait pas eu à penser à lui depuis quelque temps. Il existe donc encore quelque part, ici derrière l’université Humboldt, dans une imitation Beaux-Arts. Enregistrer son image est une façon de conjurer un malaise. Ne s’est-on pas réclamé de sa dialectique, sans en savoir bien plus. Pour éclaircir ça, il fallait retrouver, par exemple, cette citation de François Châtelet, dans Une histoire de la raison, Entretiens avec Emile Noël ( Points Seuil, 1992, p.169) : « […] il faut se méfier de l’hégelianisme, car, dans la mesure où il assigne un cours nécessaire au destin de l’humanité, il peut — et il a, hélas ! servi à — justifier des régimes de terreur comme étant des étapes nécessaires sur le chemin de la réussite. »


François Châtelet, Une histoire de la raison, Entretiens avec Emile Noël , Points Seuil, 1992
Photo : L.V.

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