Plante

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cerises-vermillon
cerises-noires
Aix-les-Bains, dimanche 14 juin 2009, 10h.

Les deux cerisiers sont voisins de la Tour de Saint-Simond (dans son ancien verger ?). Les cerises noires sont très mûres, très bonnes, l’arbre en est plein, on dirait que personne n’en a cueilli. Idem pour les griottes vermillon translucides, sauf qu’elles sont plus difficiles à manger. 2009 est une année à cerises.

Remarque sur les couleurs : on range sans difficulté le « vermillon » et le « noir » sous le mot rouge, « la couleur des cerises ».

sampling
Échantillons des deux photographies ci-dessus.

Remarque sur cerises et belvédère : voir le billet « Belvédère » du même jour.

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Tout près du Nice-Savoie, au nord-est pour l’un, au sud-ouest pour l’autre, il y a deux jardins intéressants. Le premier est devant une villa, il est tout en hauteur sur la clôture, il s’offre à contre-jour. On y voit des roses pâles à l’ancienne, du chèvrefeuille, des clématites, du polygonum, etc. Le second s’étend dans l’angle de deux rues, il est simplement plat et uniformément ensoleillé. Les fleurs s’y touchent toutes, des marguerites, des delphiniums, des œillets, etc. Un philosophe y verrait les figures du transcendantal et de l’immanent…

roses-chevrefeuille
marguerites-delphiniums-oeillets
Aix-les-bains, dimanche 31 mai 2009, 10h30.

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Appel : les commentaires de ce billet restent ouverts pendant un temps (cliquer sur le titre « Identification d’une fleur » pour accéder à la case de commentaire), une aide à l’identification de la fleur — de la plante — photographiée ci-dessous est attendue (en attendant le système de reconnaissance des formes couplé à une flore universelle en base de données, qui arrive bientôt sans doute).

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Vendredi 29 mai 2009, 18h30.

Elle a poussé dans un soupirail de la cave ou entre les pavés, dans une cour intérieure du 11e arrondissement de Paris, au pied d’une façade au nord qui ne voit jamais le soleil. Pour les photographies, un reflet de soleil dans des vitres a donné une jolie lumière en fin d’après-midi. Plusieurs tiges sont en train de sécher : c’est qu’une personne de l’immeuble, qui s’occupe un peu des diverses plantes de la cour, a voulu prélever la plante pour la mettre dans un pot.

Réponse (commentaire par FB le 1er juin 2009) :
Cette fleur modeste et raffinée se nomme Cymbalaria muralis ou Cymbalaire des murs, ou encore Ruine de Rome, de la famille des Linaires, cousine des Gueules de Loup. On la trouve couramment au pied des vieux murs à condition qu’ils soient faits de pierres calcaires (à confirmer). Originaire du sud de l’Europe et d’Asie mineure. Sources : Flore d’Europe occidentale, Éditions Arthaud.

Documentation :

tela Photographies de spécimens de cymbalaria muralis à : Épinouze (Drôme); Paris 20e; Paris 8e; Saint Denis, etc. et informations scientifiques sur le site Flore en ligne de Tela Botanica (Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France).


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Cymbalaria muralis, dessin, Institute of Botany of the Academy of Sciences of the Czech Republic.

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clematis1
Lundi 11 mai 2009, 9h30. Depuis hier soir, sur un balcon du Nice-Savoie, où les tiges de la clématite s’entrelacent au tuyau de l’arrosage automatique, avec supports de bambou et de fer peint en bleu ciel.

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Il faudrait probablement lire Francis Hallé de plus près pour comprendre ce qu’est l’âge d’une plante et jusqu’à quel point il y a des individus-plantes. Il parle de colonies. Mais ces colonies se dispersent avec les transports, avec les avions. Coupé à la fin d’une conférence à l’École des Beaux-Arts de Xian (Chine) et mis au fond de la poche, c’était un bout minuscule à deux feuilles de la crassula qui se trouvait près de la fenêtre de l’amphithéâtre. À Paris, il a donné une tige vigoureuse mais fragilisée par des feuilles « géantes ». Il faut dire qu’en dépit des recommandations, la « jeune » crassula a eu de bonnes doses d’engrais (voir « Dopage de crassulas » et aussi « Un hiver mortel »). Individuation : le terme est devenu à la mode à partir du retour des écrits philosophiques de Gilbert Simondon.

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Xian (Chine), École des Beaux-Arts, 19 avril 2006, midi.

crassula-xian-paris
Paris, 11e, bouture de la crassula de Xian, le 5 mai 2009 à 18h. Plus loin, la crassula prélevée à Tokyo le 14 décembre 2007 (voir le billet du 15 janvier 2008).

Remarque : si la crassula de Xian à Paris est un clone de la crassula de Xian à Xian, on ne peut pas s’empêcher de constater à quel point leurs ports sont différents. Différence de climat, différence de régime, on l’a dit. Mais surtout de contexte culturel : la Chine, la France.

halleFrancis Hallé, Éloge de la plante, Seuil, 1999-2004. Page 116 : « Qu’est-ce qu’un individu ».

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Une photo officielle de la conférence.
Les fenêtres et la crassula se trouvent à gauche, hors de la photo.

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filet-turquoise
Mardi 21 avril 2009, 18h30. Aix-les-Bains : à mis hauteur entre l’ancien établissement thermal et le nouveau, boulevard Chevalley (un chemin en lacets), un jardin potager, derrière la maison du repérage numéro 13 (glycine) d’il y a deux jours. La nuit va tomber, il y a eu un début d’orage mais, derrière nous, à l’ouest, le soleil perce au dessus de la Dent du chat. Lumière particulière qui exalte certaines couleurs : le bleu turquoise d’une architecture réticulaire éphémère (c’est la mode), le vert de l’ail, les bruns rouges de la terre et des poteaux de bois.
La forme en arche est très présente à Aix-les-Bains. Ce sera certainement l’objet d’autres articles.

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glycine
Latitude : 45°41’16.71″N, longitude : 5°55’3.77″E, date : 19 avril 2009, 17h02. Aix-les-Bains, rue Georges 1er, à l’angle du boulevard Chevalley.

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Relevé de 5 couleurs remarquables (logiciel Kuler).

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Une petite crassula ovata a fait le voyage de Paris à Aix-les-Bains fin décembre 2008. Ensuite, il semble qu’elle ait été atteinte d’une maladie qui faisait des taches noires sur ses feuilles. Elle est restée à l’intérieur puis, fin février, elle a malencontreusement été laissée sur le balcon. Quinze jours plus tard, elle était largement brulée par le gel. La plupart de ses feuilles sont tombées ou ont dû être coupées. Début avril, on observe son nouveau départ, rationnel et élégant : de minuscules feuilles poussent par paires à chaque jointure. Les segments amputés sèchent puis se détachent de telle sorte qu’un nouvel embranchement se crée à chaque extrémité.

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Aix-les-Bains, samedi 18 avril 2009, 10h30.

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tronc-corbieres
Samedi 11 avril 2009, 15h15. Dans le parc de l’ancien Climatérium de Corbières à Pugny-Chatenod, Savoie (voir le billet Climatérium), un très grand conifère (lequel ?) a été scié. Il faudrait le regarder de très près, ce doit être possible de compter les cercles de ses années. Les arbres sont des monuments — monumentum, ce qui fait se souvenir, ce qui garde la mémoire. Du monument dressé au monument comme diagramme du temps, on peut finalement préférer ce dernier, pour sa planéité, pour sa lisibilité. Et pour l’allusion à la coupe de séquoia que l’on voyait sous un abri du Jardin des plantes, avec ses petites plaques de cuivre gravées de dates et d’événements. C’est cette coupe de la base d’un séquoia, conservée au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, qui apparaît dans La Jetée :

[flv width= »500″ height= »315″]http://jlggb.net/blog/wp-flv/sequoia.flv[/flv]

« Ils marchent. Ils s’arrêtent devant une coupe de séquoia couverte de dates historiques.
Elle prononce un nom étranger qu’il ne comprend pas. *
Comme en rêve, il lui montre un point hors de l’arbre.
Il s’entend dire : « Je viens de là… » »
* Hitchcock ?
Chris Marker, La Jetée, 1962

Hitchcock ? C’est la question qu’inscrit l’auteur, dans la version livre de La Jetée. Car l’allusion circule. Elle vient à Marker de Vertigo (1958). Il en en reprendra encore la figure dans Sans Soleil et dans Immemory (1998).

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Alfred Hitchcock, Vertigo (1958).

[images extraites de : http://www.hitchcockwiki.com/wiki/1000_Frames_of_Vertigo_(1958)]

Pour dresser cette carte du temps, il a fallu scier et abattre la colonne monumentale, verticale, spatiale, de l’arbre. La carte d’un temps n’a pas besoin, comme celle d’un espace, de mimer l’horizontalité d’un sol. Après le basculement du tronc, elle peut s’affronter comme un tableau noir. Elle est sans épaisseur ou, plus exactement, son épaisseur est faite de répétitions qui sont autant de moments synchrones et distincts. Une remarque encore : les profondes cassures du tronc, comme les vagues de sa périphérie, n’affectent en rien la chronologie, immuablement concentrique. Elles disent cependant des présents différents et les sorts contraires que connaissent les souvenirs.

Note 1. Sur le sciage des troncs, voir la technique observée à Xian (Chine) en avril 2006.

Note 2. La coupe de séquoia du Jardin des plantes est retrouvée, voir le billet du 20 mai 2009.

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Le Nice-Savoie et la Villa des Glaïeuls, Aix-les-Bains, samedi 11 avril, midi.

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Le Nice-Savoie et le Bernascon, Aix-les-Bains, lundi 13 avril, 10h.

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