Genève

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Jeudi 9 juin 2022, 10h — 15h, Parc Lullin, Genthod, près de Genève. La manifestation « Open House », avec 35 sites, se tient à partir d’aujourd’hui dans le parc où, en 1985, nous avions vu l’exposition « Promenades », dont Adelina von Fürstenberg était la commissaire. Nous y revenons 37 ans après pour voir de nouveau des chaises attachées très haut dans des arbres par John Armleder, une part de la série Furniture-Sculpture. Les surfaces marquées par des briques de Ground Work sont là pour rappeler Berta Rahm, l’une des premières femmes architectes suisses, et son rôle dans l’« Ausstellung für Frauenarbeit » de 1958 à Zürich. Dolce Utopia cite l’intervention de Maurizio Cattelan et Philippe Parreno dans l’exposition « Traffic » organisée en 1996 à Bordeaux par Nicolas Bourriaud, au titre de son « esthétique relationnelle ». Dès 2021, des étudiantes en paysage de Genève avaient approché l’habitabilité d’une zone du parc par une hybridation d’arbres et de couleurs et céramiques. L’Œuf pirate, une cellule de polyester à accrocher à la façade de son appartement, est, en 1970, une intervention marquante de l’architecte genevois Marcel Lachat. La Drop Hammer House de l’Atelier Van Lieshout est une impressionnante machine à écraser et recycler qui serait en même temps une habitation produite grâce à ce recyclage. Le reflet dans la fenêtre montre Joep van Lieshout mais aussi Simon Lamunière, le commissaire d’« Open House ». La Boîte à lettres, une proposition de Fiona Meadows et Saskia Cousin, pointe le paradoxe d’un objet physique localisé qui atteste encore chez nous d’une adresse, dans un monde où les boîtes numériques sont devenues partout indispensables. La Table-tente de Fabrice Gigy est autant un jeu de couture et de cabane enfantine qu’un refuge où, en cas d’alerte, s’enfermer et se retrouver manipulable. Site : https://openhouse2021.ch

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Mercredi 19 janvier 2022, Aix-les-Bains. On en parlait peu, mais parfois vivement, Michel Subor, acteur, vient de disparaître. Je l’ai identifié, c’était l’un des objets du film, au petit soldat du film de Godard, vu dans une « première » donnée par notre le Ciné Club Universitaire de Grenoble, probablement en 1965. Le tournage eu lieu en 1959, alors que À bout de souffle n’était pas encore sorti. On peut désormais comprendre pleinement, au regard de ce qu’a été l’œuvre de Godard, comment ce second film était l’antithèse du premier : Genève, la Suisse et non Paris, de très jeunes acteurs inconnus — Anna Karina et Michel Subor —, une histoire d’amour mais expressément politique et historique. Avec — ce qui est dans cette image — une ambiguité sous le régime du ET (et pas est), la marque de Godard. Pour le numéro 3 de La Recherche photographique, de décembre 1987, dédié à « Le cinéma, la photographie », il m’était venu à l’idée d’explorer les archives photographiques de la Cinémathèque française. À côté du fonds Fritz Lang, il y avait Le Petit Soldat, des photos de tournage dont l’auteur n’était pas connu [dr] mais exactement démonstratives de l’un des thèmes internes : la prise de vues comme relation. Cela devait donner un cahier de 16 photos carrées — Rolleiflex — et la couverture. Voir l’article de mars 2012 : http://jlggb.net/blog3/?p=1816

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