Vendredi 1er septembre 2023, 23h. Parution du numéro 48 de La Couleur des jours, automne 2023, http://www.lacouleurdesjours.ch/.
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Mercredi 13 juillet 2023, 19h, Musée d’Orsay. Édouard Manet, Berthe Morisot au chapeau de deuil, 1874, Collection particulière, exposition Manet / Degas. Inconnue — elle fit partie de la collection de Degas —, plus impressionnante encore que Berthe Morisot au bouquet de violettes, 1872, vue depuis toujours au musée. Pas le sourire, pas exactement l’élégance, le regard, « peinture sidérante » a dit l’ami Jean-Philippe, grand connaisseur, dès la publication par moi aujourd’hui sur Instagram.
Lundi 3 juillet 2023, 20h, Paris. Étienne l’a faite en à peine une heure. Il fallait, pour rejoindre les objets de « Toutes les copies », dans l’exposition « Les Immatériaux » Aperçus d’une manifestation postmoderne — Espace des Collections film, vidéo, son et œuvres numériques, Musée, niveau 4, Centre Pompidou — une peinture qui parle de la peinture, entre conceptuel et ironie. Une première version figurait le décor, un mur, un trottoir. Pour mettre en évidence le motif, le fond est ici blanc, mais pas laissé comme simple support, peint lui aussi, abondamment. Il marque le rôle des instruments, le travail du peintre.
Lundi 5 juin 2023, 23h. Deux signes de La Vie des objets, retenus pour le numéro 47 de La Couleur des jours, été 2023, http://www.lacouleurdesjours.ch/.
Mercredi 3 mai 2023, 15h30, Palais de Tokyo, Paris. Exposition « ma pensée sérielle » de Miriam Cahn. Une station : une grande feuille de papier, quatre clous fins, le soleil.
Jeudi 27 avril 2023, 23h, Paris, publié sur Instagram avec la légende « La vie des objets. Bluetooth Selfie ». L’objet se nomme « déclencheur à distance ». Il concerne la photographie et la vidéo. Autrefois, il s’agissait d’une tige coulissante souple ou d’un long tube équipé d’une poire de caoutchouc. Là c’est le Bluetooth, un flux bidirectionnel d’informations numériques porté par des ondes radio. Dans tous les cas, c’est bien le doigt, le pouce qui agit pour déclencher la prise de vue. Maintenant que les appareils se confondent avec leur écran, que la visée se confond avec son enregistrement, l’autoportrait a changé de catégorie en s’affirmant comme données de moment, de lieu, de circonstances et en s’inscrivant dans une distribution sociale. Il porte donc une distance qui n’est pas nécessairement celle du miroir narcissique, qui est une transmission, qui peut être ironique ou critique. Le bouton détaché de l’appareil est lui aussi une distanciation. Le doigt qui appuie, la diode bleue qui souligne le geste, en sont le sujet par excellence.
Samedi 26 novembre 2022, 8h45, Henrichemont, La Borne. Aujourd’hui, inauguration de « (digital) Soba Choko », exposition à propos d’un gobelet japonais, au Centre céramique La Borne, lieu phare, après quatre ans de préparation.
Dimanche 23 octobre 2022, 16h, Paris, 11e. En 1982, la compagnie Canon annonce une mutation dans la famille des photocopieuses. Un modèle est désormais portable, le PC10. En 1985 et 1986, Liliane Terrier monte à l’Université Paris 8 puis dans l’exposition du Centre Pompidou Les Immatériaux, avec ses étudiantes, l’atelier « Toutes les copies » centré sur cette machine. En 2022, le Centre Pompidou l’invite à reconstituer cette installation pour la joindre à une manifestation au ZKM de Karlsruhe et la faire entrer dans la collection du Musée national d’art moderne. La copieuse PC10 est aujourd’hui introuvable. Une recherche prolongée sur les sites de ventes d’occasion fait apparaître la PC 170 en Amérique du Nord et la FC 120 en Europe, une « photocopieuse analogique » de Canon fabriqué au début des années 2000, qui semble en vérité le prolongement de la machine originale. En l’espace de trois jours le Bon Coin en livre une. Le test initial porte sur une tranche d’Emmental, pour reprendre la photocopie initiatique qui figure dans le catalogue de 1985. Cette photo montre la première apparition d’une copie conforme aux qualités anciennes.