Collection

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Dimanche 19 novembre 2023, 15h, Musée d’Art céramique de Hyogo, Tamba Sasayama, préfecture de Hyogo. Des collections de ce musée récent, attaché à un site de poterie très ancien, une bouteille pour le saké estampillée Ichikono, à la glaçure kurikawa, à base de fer, de la fin de la période Edo, 19e siècle. Dans le style « forme de bougie japonaise » c’est-à-dire avec un court col vertical sur un corps cylindrique, avec une paroi mince, d’un brun brillant nommé « châtaigne », cette bouteille a été très connue, à la fin du 18e et au 19e siècle, dans la région de Kyoto et Osaka. Ce brun a pris la suite de l’engobe rouge akadobe du milieu du 17e siècle qui a fait la notoriété de la poterie de Tamba. Créée vers la fin de l’ère Heian, seconde moitié du 12e siècle, la céramique de Tamba a connu, avec l’apparition du four grimpant vers 1620, une modernité qui est encore manifeste.

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Vendredi 17 novembre 2023, 16h30, Hiraku Building, rue Nagase, Tajimi, Gifu, Japon. Deux soba choko manifestement actuels sont choisis. On est questionné assez souvent sur le pourquoi du titre « (digital) Soba Choko » de l’exposition à La Borne puis à Chaumont. Tout d’abord, digital est entre parenthèses, pour dire que c’est une option, un facteur d’interrogation. Il y a eu le projet de décoration par le jeu d’un pinceau robotisé. D’autres raisons se sont découvertes et concrétisées, comme le calcul et le savoir-faire qui ont accompagné historiquement la poterie : le digital des doigts qui comptent, du toucher et du travail à la main ; le digital des collections, des bases de données, de l’identification et des échanges sur le web. Ici, dans cette scène, on trouve plusieurs dimensions. Le décor, réalisé avec un procédé de réserve et d’impression, est de l’ordre de la mosaïque, du pixel. Au moment de payer, en numérique, je demande à la personne de m’indiquer la provenance. On voit ses doigts sur sa tablette pour trouver un lien. Ma recherche Google et Instagram va permettre de trouver que la céramiste est Yukari Nakagawa 中川夕花里. Née en 1995 dans la région d’Osaka, diplômée en céramique à l’Université Seika de Kyoto, elle a choisi l’atelier collectif « Tsukasa Electric Furnace Research Institute », dans cette même ville de Tajimi.

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Dimanche 12 novembre, 14h30. Temple bouddhique Daikaku-ji, 大覚寺, Kyoto. Le lac artificiel est au Japon l’un des plus anciens du genre, plus ancien que le temple lui-même, créé par l’empereur Saga, durant son règne, 809-823, avec pour vocation la vue du lever de la lune. Nous sommes, en cette période, particulièrement attentifs aux motifs, portés par les tissus comme par la céramique, peut-être créés à la surface de l’eau, monde flottant.

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Vendredi 10 novembre 2023, 14h30, Musée international du manga, Kyoto. Une salle montre la suite d’une centaine de mains tenant un crayon, moulées en plâtre, qui sont celles d’auteurs de mangas, associées aux images qu’ils ont tracées. Ici, la main de la mangaka 柊 あおい, Hiiragi Aoi, dessinatrice de mangas et réalisatrice de dessins animés. Ouvert en 2006 dans une ancienne école primaire, ce musée, ou cette bibliothèque, a conservé une ambiance studieuse, simple et libre. On dit qu’il contient plus de 300.000 ouvrages. Site officiel : https://kyotomm.jp/en/

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Jeudi 9 novembre 2023, 16h, Gojo-zaka, Kyoto. Si l’on connaît nombre des poteries, remarquables pour leurs références à l’artisanat, de Kawaï Kanjiro, la visite de sa maison, dans toute son étendue et sa complexité – bibliothèque, salons, chambres, bureau, atelier, petit four, grand four, dessins, livres, calligraphies, meubles, céramiques –, exprime la richesse du style inventif d’un artiste, écrivain et poète, dans son temps.

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Dimanche 5 novembre 2023, 16h, Etoile Kaito Living Building, Chiyoda, Tokyo. Pour cette deuxième édition de la Biennale de Tokyo, Masaki Fujihata montre les résultats d’une expérience menée avec des lycéens. Pendant plusieurs mois, des familles ont été invitées à collecter tous les déchets en matière plastique destinés aux poubelles. Le projet « Super Sorted Garbage Bins 2023 / Love Plastic Workshop » vise à interroger le triage et le recyclage. Les emballages, les boîtes, les bouteilles, etc., ces choses sont passées au four à environ 200 degrés. En rétrécissant et en s’aplatissant, elles conservent leurs motifs et leurs inscriptions et deviennent des monotypes qui constituent une archive.

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Dimanche 5 novembre 2023, 14h30, magasin Muji, Ginza, Tokyo. L’idée d’employer des memo holders pour les cartels de l’exposition à venir au Signe ne s’est pas encore traduite en une commande. Et voilà qu’un objet de cette famille nous est confié dans la cafétéria. On le cherchera dans la mégalopole, à l’acheter à Kappabashi, la rue de la vaisselle de restaurants, sans succès.

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Lundi 30 octobre 2023, 18h30, Paris. En 1987, le logiciel pour Macintosh HyperCard offrit la possibilité très accessible d’organiser des bases de données et de mettre en forme leur apparence et leur manipulation. Se procurer fidèlement des jeux de fiches normalisées, en Suisse, à Genève, est une manière de célébrer cet instrument. Ce soir, il s’agit de consulter et de classer, sur la table, une vaste collection de gobelets de carton, de plastique, de verre et de métal, qui va s’exposer au Signe de Chaumont, sous de titre de Pour un atlas du gobelet.

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Mercredi 4 octobre 2023, 17h, Mamco, Genève. On découvre un pan entier de l’œuvre de Tania Mouraud et notamment sa série de « Chambres de la méditation ». Tania Mouraud, Initiation Room n° 1, 1970-2015, Plexiglas, PVC, polycarbonate, peinture acrylique (maquette), mélanine, pieds métal, peinture acrylique (socle). Remarque personnelle : à la même époque, en mai 1969, ma participation à F3, une leçon d’observation, « spectacle-environnement » au théâtre d’essais Les Drapiers de Strasbourg, avec Jean-Louis Boucher et Michel Séméniako, est en particulier le salon, avec ses fauteuils de cinéma et la projection de la vue finale depuis la fenêtre, qui est une salle cubique inclinée.

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Dimanche 27 août 2023, 17h, Palais de la Porte Dorée, Paris, 12e. Elles sont tant bien que mal clouées dans une vitrine du musée national de l’histoire de l’immigration. Un écriteau les identifie pour partie. Elles furent celles de Serge Bac, né en 1906, juif, originaire de Bender, ville de l’Empire russe devenue roumaine en 1918. À Paris depuis 1928, il s’était engagé dans un régiment de volontaires étrangers au début de la guerre. Fait prisonnier en juin 1940, captif à Fürstenberg-sur-Oder, Allemagne, il est resté protégé des persécutions par la convention de Genève, mais a subi, comme juif, des brimades et discriminations. Il ne saura pas, avant son retour à Paris en juin 1945, que sont épouse et son fils ont été déportés. Le 24 septembre 1942, au 146 rue Ordener, Gisèle Bac, née à Grojek, Pologne, et leur fils Abel, qui n’avait pas encore quatre ans, avaient été emmenés par la police française au camp de Drancy. Le lendemain, tous les deux étaient déportés par le convoi n°37, peut-être séparés, et assassinés dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau. Les lunettes ont été conservées dans leur étui, elles apparaissent dans le témoignage du fils de Serge Bac, Arnold :

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