Mardi 20 décembre 2011, 7h50, Genève, hôtel des Tourelles, 3e étage, le pont de La Coulouvrenière. Ce matin, je vois le Rhône et je me souviens. Du Rhône à Arles, c’était dans la période Clergue (et pourquoi pas Picasso et Renoir), en 1966. À Avignon, depuis l’auberge de jeunesse de l’île de la Barthelasse surtout, en 1967, dans l’épisode Godard (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=6783). À Bourg Saint-Andéol, le long des vieilles pierres, bien avant Madame de Larnage. À Donzère, détourné par le barrage qui m’a valu une très bonne note au brevet : incollable sur la Compagnie du Rhône et le canal de Donzère-Mondragon, l’usine hydroélectrique Blondel. À Loriol où je suis né, là où s’y jette la Drôme. À Valence, pour les lônes, ces bras morts du fleuve, terrain du cross-country de cauchemar (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=3108); pour ses crues affolantes et pour sa mise à l’écart et sa domestication malheureuses (les barrages encore, l’autoroute); pour les Fêtes du Rhône et une première vision d’« étrangers » qui lançaient très haut un drapeau (le drapeau suisse, carré). À Tournon, sous le pont suspendu de Seguin. À Lyon, dans le plus triste brouillard, durant l’hiver 1962-1963. Dans la vue de la Chautagne, qu’on n’avait pas tout de suite perçue comme appartenant à la vallée du Rhône (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=5873). À Genève donc, mais selon une idée abstraite, une leçon de géographie. Récemment, le 19 juillet 2009, à sa source, dans notre remontée épique vers Sils Maria (voir : http://jlggb.net/blog/?p=4368). En supplément, cette exclamation, rapportée par mon père, d’un élève drômois montrant la Seine depuis la Tour Eiffel : « Vai le Rhône ! comme il est petit ! ».
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