L’empreinte photographique

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Mercredi 28 août 2013, 17h15, pont Saint-Michel, Paris. L’essentiel de la théorie de la photographie qui s’est formulée dans les années 80 reposait sur la notion d’empreinte qui pouvait l’assimiler à l’indice selon Peirce. Aujourd’hui, parce qu’on récuse la réduction de la photographie à une trace qui relève directement de l’objet qu’elle désigne, on voudrait s’en passer. Il n’empêche. Mais il s’agit ici d’une autre empreinte : l’usure, le poli extraordinaire de toute une zone de la pierre du parapet, là où l’on se pose, là où l’on s’appuie pour prendre une vue de la cathédrale et de la Seine. Cette observation me vient d’un cours sur la « photographie conceptuelle » que nous faisions, dans les années 80 précisément, à Saint-Denis, qui s’intéressait aux dispositifs, aux circonstances et aux déterminations de la saisie photographique.
— Ceci est le 500e post de jlggbblog3 — qui doit s’achever le 30 novembre 2013.

Ambiance d’avant-guerre


Jeudi 14 juin 2012, 22h. Terrasse du Palais de Tokyo. On (re)découvre le bâtiment de 1937 désormais ouvert jusque dans ses profondeurs. Il hésite entre la ruine et l’inachevé. Là-dessus, des foules de personnes, jeunes, affairées et désinvoltes, peut-être en majorité féminines, qui boivent, qui fument, qui dansent quelque chose comme le swing. Dans la série des vues pseudo-Rolleiflex (appareil relancé ces derniers jours par la photographie officielle du président par Raymond Depardon).