Bophana

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Samedi 12 janvier 2013, 12h-15h. Au centre Bophana de Phnon Penh, Soko Phay-Vakalis et Pierre Bayard mettent une dernière main au montage de leur film Vann Nath, le peintre-mémoire. Pierre Bayard vient de m’offrir son livre — qui sort le 17 janvier —, Aurais-je été résistant ou bourreau ? (Éditions de Minuit. À écouter : Le Journal de la philosophie, 14 janvier 2013). Il le présente comme un « essai d’uchronie personnelle », mais il est, dans les circonstances, particulièrement synchrone. La figure du peintre Vann Nath, survivant de S-21 et témoin par sa peinture des crimes qui y ont été commis par les Khmers rouges, y apparaît pour démontrer les capacités de trouver en soi la force de la résistance. C’est le cinéaste Ritty Panh — que nous allons rencontrer quelques minutes plus tard dans son studio, de l’autre côté de la rue, alors qu’il tourne un film incroyable avec des maquettes et des figurines qui seront confrontées à des images d’archive — qui est le lien de tout ça. Dans le centre Bophana, créé à son initiative, nous croisons dans l’escalier — beau bâtiment années 60 comme Phnom Penh en compte semble-t-il beaucoup — ce portrait de son héroïne Bophana par Vann Nath.

Le Centre Bophana
En évoquant le nom de Bophana, le Centre veut se faire le relais du message de résistance, de courage et de dignité que cette jeune prisonnière du centre de détention S-21 a laissé. Le projet qu’il porte, celui de reconstituer le patrimoine audiovisuel cambodgien, vise à ouvrir un accès à la mémoire. Pour se souvenir, transmettre une histoire et une culture aux générations futures, et bâtir ensemble un avenir.