bois

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Mardi 7 août 2012, 19h. Sortant d’un rapide rendez-vous chez le docteur T., 45 rue de Montreuil, Paris 11e, je remarque que l’escalier vient d’être refait. On a donc un exemple très net de l’escalier parisien standard en bois des immeubles du XIXe siècle (sauf qu’ici, au premier étage, les tomettes ont été remplacées par une espèce de travertin et que la rampe en bois vernis est laquée noir, probablement pour masquer les reprises en résine plastique). Et c’est l’occasion de se poser la question de la photogénie des escaliers (puisque c’est un thème de ce blog, illustré déjà par 69 sujets depuis la fin 2007). On notera que l’escalier est par excellence le lieu de l’expérience de la transition, modèle fonctionnel unique mais apte à se façonner dans des matières, des formes et des couleurs les plus variées : c’est un appareil et un apparat. C’est en même temps une scène à part entière pour le théâtre quotidien, pour une dramaturgie forcément inscrite dans la verticalité et dans la pesanteur. Nombre de monuments ou simplement de bâtiments s’articulent ainsi sur leurs escaliers. Dans le jargon de l’art contemporain on parlerait d’environnements participatifs, de dispositifs performatifs. On citera l’exemple de Bill Viola (voir : « Escalier italien » dans jlggbblog1). Ou encore cette proposition permanente de Max Neuhaus (1939-2009), Three to One, à la Documenta de Kassel (créée en 1992) : en montant trois étages d’un immeuble moderne, on distingue progressivement un son, une fréquence haute et légère; lorsqu’on descend, ayant pris connaissance de ce son, on continue à l’entendre jusqu’en bas.


Samedi 14 avril 2012, 16h30, galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne, Paris, 3e. Une pièce de Raphaël Zarka (1977, Montpellier) où l’on observe la rencontre de deux techniques, l’une moderne (le contre-plaqué), l’autre contemporaine (la découpe numérique).