De la bibliothèque : Ein Maler aus Deutschland. Gerhard Richter. Das Drama einer Familie


Dimanche 22 juillet 2012, 18h. Il fait beau, on aurait pu sortir ou regarder l’arrivée du Tour de France à la télévision. Mais j’ai achevé la lecture d’un livre terrifiant et fascinant : Richter, peintre d’Allemagne – Le drame d’une famille, de Jürgen Schreiber, aux Presses du réel, traduit par Mariette Althaus, 2012, publié en allemand en 2005,  Ein Maler aus Deutschland. Gerhard Richter. Das Drama einer Familie, Munich, Pendo-Verlag. Cette enquête obstinée, aux enchevêtrements historiques et personnels inconcevables, tourne autour du tableau de Gerhard Richter, Tante Marianne, 1965. Disons simplement qu’on y apprend, comme le peintre lui-même tardivement, comment la tante du peintre, que l’on voit à l’âge de 14 ans tenant son neveu de quelques mois, en 1932, a été diagnostiquée « 14 » par la médecine nazie, comment elle a été stérilisée, puis euthanasiée en 1945, par le chirurgien et gynécologue, haut gradé SS, qui deviendra le beau-père de Richter (le nu qui descend un escalier est sa fille, la jolie petite Betty est sa petite-fille). Au sortir de ce livre, on ne peut plus suivre ceux qui prétendent ignorer la biographie pour comprendre l’œuvre. Richter dit : « Mes tableaux sont plus intelligents que moi. » (p. 228).


Gerhard Richter, Aunt Marianne, 1965, huile sur toile, photographiée le dimanche 8 juillet dans l’exposition Gerhard Richter, Panorama au Centre Pompidou.

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