Mercredi 7 mars 2012, 15h28. Dans le tgv, je me réveille, je sors l’appareil et je déclenche. Pour une fois, je parlerai d’instant et non de moment. Ce repère du paysage Rousseau (la cascade de Couz, près de Chambéry) est désormais inscrit et agit en réflexe. Il faut dire qu’il a été réactivé quelques jours plus tôt par la découverte d’une carte postale (envoyée en 1903). Il n’y a rien de plus profondément mémoratif qu’une chute d’eau. Duchamp le savait lorsqu’il a pris une vue de Chexbres (non loin de Vevey) pour la mettre dans Étant donnés… Et l’on sait (c’est L. qui l’a retenu de Éphémérides, catalogue de la rétrospective Duchamp à Venise, Jennifer Cough-Copper, 1993) que Duchamp avait Rousseau en tête pour imaginer une cascade, ce qui nous valut, en 1996-1997, d’aller non seulement à Couz, mais à Chexbres — et à Môtiers (pour Moments de Jean-Jacques Rousseau).