Mardi 31 janvier, 1h50. Voilà un livre que j’aime, pas seulement parce que c’est un bel objet, témoin de ce que peut être un livre, mais pour ce qu’il représente. Die Gediechte von Bertolt Brecht, 1400 pages, édité par Suhrkamp (très grand éditeur), à Francfort, en 1990 (sixième édition), imprimé et relié à Stuttgart. Le volume fait 38 x 95 x 150 mm, il est relié en toile fine rouge sombre. Je n’ai pas besoin de me réclamer du titre de Pierre Bayard, Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? Minuit, 2007. Je ne peux pas le lire, seulement tenter de le déchiffrer. Mais ça aussi me plaît, car j’aime cette langue. Je soupçonne que, chez Brecht, ce n’est pas la poésie qui m’intéresse. J’ai aimé ses chansons — qui sont publiées dans ce recueil. Mais c’est du théâtre. Et j’ai lu en traduction pas mal d’écrits théoriques. Je relève cette phrase : Es ist mir gleich, ob diese Welt Mich liebt (Ça m’est égal que ce monde m’aime). Et je ne le crois pas. Ce volume, qui a quelque chose d’une bible, je l’ai acheté à Berlin dans la maison de Brecht, Chauseestraße 125, le 24 juillet 1992.
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