L’hôtel Anteroom à Kyoto

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Dimanche 29 septembre 2013, 22h40, Kyoto. L’hôtel Anteroom, au sud de la gare, dans un quartier paisible et un peu désert qui est en train d’être récupéré par la mode, est le résultat de la réhabilitation d’un ancien hôtel « business ». Peu cher, clean, une ambiance jeune et artistique, je le recommande. Le jaune des couloirs n’est pas celui de la peinture mais celui de l’éclairage.
Site : http://hotel-anteroom.com

Le pavillon de thé du temple zen Koto-in à Kyoto

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Dimanche 29 septembre 2013, 13h, Kyoto. Le temple zen Koto-in (高桐院), fondé en 1601, qui fait partie de l’ensemble Daitoku-ji (大徳寺), est celui que je préfère, parmi les temples que je connais à Kyoto. De dimensions modestes, il est d’une disposition très savante qui ménage des découvertes subtiles dans l’articulation des salles et galeries et du jardin — très proche, humide, très vert ou de couleurs flamboyantes en automne. Je m’étais attaché d’emblée au pavillon de thé car il en est le modèle absolu, tel que j’ai pu le percevoir dans les cérémonies du thé auxquelles il m’a été donné de participer à Kyoto, à l’école Urasenke en 1999 et 2000 — avec le dernier descendant du fondateur Sen-no-Rykyū, alors étudiant en philosophie —, ou à Saigyo-an en 2001, pour les deux projets d’installations Le Modèle du thé. On voit la petite porte coulissante, de 60 cm de haut, par laquelle les invités doivent passer. Faisant une visite rituelle dans ce temple à chacun de mes passages à Kyoto, j’avais cette fois le projet de le photographier sérieusement. J’avais oublié qu’il faut s’y protéger des moustiques; je me suis enfui après ces clichés du pavillon de thé.

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C’est l’un des lieux où l’on admire l’automne. Ici, le 20 novembre 2005 à 13h.

Le seuil japonais

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Dimanche 29 septembre 2013, 10h, Kyoto, hôtel Anteroom, chambre 308. Le billet du 14 juin 2011 est un best-seller de jlggbblog : « Qu’est-ce qu’un seuil suisse ? ». Essayons de renouveler l’intérêt avec le « seuil japonais » à franchir — ici 29 cm — pour rentrer dans la salle de bains qui est, très rationnellement, une boîte technique rapportée. La maison japonaise connaît ce genre de seuil pour les pièces traditionnelles garnies de tatamis.

Fin d’occupation à Kyoto aussi

maruzen chantier
kyoto muji food
Samedi 28 septembre 2013, 13h, Kyoto. Situation symétrique de celle trouvée en arrivant à Tokyo. Dans la grande rue commerçante de Kawaramachi dori, nous avions nos habitudes dans un immeuble nommé Bal, occupé par un grand Muji et par la librairie Maruzen, avec une cafétéria agréable au sommet, à côté des livres. Il a été détruit (pour être reconstruit). Muji a ouvert, à quelques dizaines de mètres, un restaurant écologique où l’on peut se rabattre. Remarquer les chaises Fukasawa de la « Muji Life ».
Voir : « Occupation (34 : le signe est un visage) » du 26 juin 2011, http://jlggb.net/blog2/?p=6020 et « Fin d’occupation » du 17 septembre 2013, http://jlggb.net/blog3/?p=6519.

Un objet apporté par la mer

objet mer retour
Vendredi 27 septembre 2013, 15h10, plage de Karatsu (ci-dessous). L’objet que je ramasse, avec quelques coquillages familiers qui me semblent tout à fait nouveaux, est énigmatique. Parmi les déchets qui encombrent la plage, Hajime me signale, avec une pointe d’acrimonie, des emballages venus de Chine. On souligne d’ordinaire que l’on est ici plus près de la Corée (moins de 200 km) ou de Shanghai (moins de 800 km) que de Tokyo (950 km à vol d’oiseau). Cette proximité est donnée comme explication d’une pratique de la porcelaine venue de Corée. Masaki m’a parlé d’un artiste qui collecte et expose des objets « incompréhensibles ». Je lui ai dit que, pour ma part, je m’intéresse à l’inverse : comment des objets de la plus grande évidence (les crayons, les crassulas) butent sur l’opacité de leur origine et de leur histoire. Tout compte fait, cet objet tourné en bois léger, qui a été peint en noir, est sans doute un pion de jeu d’échecs.

japon coree chine
Carte de Google Maps.

Porcelaine au musée

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arita shibata
Vendredi 27 septembre, 11h30, Arita, préfecture de Saga, Kuyshu. Le Musée de la céramique du Kyushu montre l’apparition et l’évolution de la porcelaine dans cette région. Les premiers fours ont été fondés par des Coréens au XVIe siècle. Une salle est dédiée à la remarquable collection de Akihiko Shibata (qui dirigea une société de produits alimentaires — laquelle ?) et Yuko Shibata (qui dirigea une compagnie commerciale — laquelle ?). Elle couvre spécifiquement la production de céramique d’Arita de la période Edo (1603 — 1867). Mille pièces sont exposées, d’une donation de plus de 10 000. Quelque 500 pièces ont été données par M. Shibata au British Museum.

白山 (Hakusan)

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hakusan fabrique
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Vendredi 27 septembre 2013, 9h20, Hasami, préfecture de Nagasaki, Kyushu. Visite au magasin de la fabrique de porcelaine Hakusan, célèbre pour la qualité de ses modèles modernes, initiée par le designer Masahiro Mori (lu-même inspiré par le style moderne occidental de l’après-guerre, et singulièrement par la Finlande). Précision sur le nom, avec l’aide de Miki : 白 = blanc; 山 = montagne (je reconnais les deux caractères chinois — kanjis —, bai et shan, qui signifient la même chose). 白山 étant une forme chinoise, elle a cette prononciation particulière hakusan. Mais les mêmes caractères peuvent être lus, à la japonaise : shiro et yama. L’objet emblématique de Masahiro Mori est ce récipient à sauce de soja nommé G-type, daté de 1958. Voir : « Masahiro Mori », 7 décembre 2008, http://jlggb.net/blog/?p=915 et Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Masahiro_Mori_(ceramic_designer)

L’atelier de porcelaine Keizan

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Jeudi 26 septembre 2013, 16h — 17h. Préfecture de Saga, village d’Arita, l’atelier de porcelaine Keizan. Repéré par ses tasses à soba — soba choko, そば猪口 — depuis plusieurs années (voir : « Soba toi et moi », 6 janvier 2008, http://jlggb.net/blog/?p=133, c’était une destination obligatoire pour mon exploration des porcelaines de cette région du Kyushu. L’atelier, de taille moyenne, a fait, semble-t-il, des efforts pour affirmer son histoire, sa tradition et son renouvellement. Outre l’atelier de fabrication (qui est accessible, ces photos) il y a un magasin Keizan au centre du village, avec, au premier étage, une exposition précisément consacrée aux soba choko et à toutes leurs variétés depuis les années 50 (?), mais qui est un peu à l’abandon.
Liens de l’atelier : http://arita-keizan.com et http://www.keizan-shop.com