novembre 2012

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Mardi 20 novembre 2012, 20h. Hangzhou, ses platanes, ses Vélib’, ses voitures de sport. Avenue Nanshan, le long du lac.


Mardi 20 novembre 2012, 9h, Shanghai, départ en train rapide pour Hangzhou. La nouvelle (2010) gare de Hongqiao fait 1.3 millions de m2. Le bâtiment principal fait 420 m de long sur 200 m de large et 70 m de haut (en comptant les sous-sols et étages supérieurs). Il est dit que c’est la plus grande gare de chemins de fer en Asie. Ses 20 000 panneaux solaires en font « le plus grand système photo-voltaïque du monde ». La salle « des pas perdus » fait à elle seule 10 000 m2 Elle est prévue pour recevoir en même temps 10 000 voyageurs. Un mérite : même s’il faut marcher longtemps, on s’y repère facilement puisque l’espace central, celui où l’on est quand on a passé le contrôle, est « ouvert ». On peut le voir comme une place publique abritée. Je me souviens avoir vu, dans les années 80, devant les gares de Pékin ou de Chengdu, des milliers de gens, assis ou couchés sur leurs sacs et balluchons, attendant dans le froid ou sous la pluie. Beaucoup de boutiques en construction, opening soon. Mais, pour l’instant, que des fastfoods et un seul micro stand « culturel », le marchand de journaux que l’on voit ici. Il est vrai que chaque voyageur peut lire sur son smartphone.


Lundi 19 novembre 2012, 18h, Shanghai, quartier Hongkou. Mlle Qin, directrice des relations internationales de l’École de langues E&A à Pékin, une branche d’une grande compagnie téléphonique, invite au restaurant Haolong Zhoushan Fishing Village, 2 rue Zhoujiazui. Au premier étage on mange ce que l’on a choisi au rez-de-chaussée, qui est comme un marché de poissons et de fruits de mer.



Lundi 19 novembre, 16h, Shanghai, quartier Hongkou, Shajing Lu. Sous le nom de 1933 — date de sa construction par « un architecte anglais » —, ce bâtiment tente d’être un lieu de commerce à la mode. Réhabilité soigneusement depuis 2006, ce chef-d’œuvre de béton armé de style Art déco est un ancien abattoir où les nombreuses coursives et passerelles constituent un labyrinthe incroyable de la structure extérieure rectangulaire jusque dans un corps cylindrique central. De larges plans inclinés striés permettaient au bétail de monter dans les étages tandis que d’étroits escaliers en colimaçon permettaient l’accès du personnel. Il est difficile de saisir le fonctionnement de toutes ces circulations et de toutes ces chambres. On comprend malgré tout que s’y jouaient les destins parallèles des animaux et des humains, le passage d’animaux vivants en viande de boucherie et le travail harassant des abatteurs. 1933 : la même année paraissait chez Gallimard La Condition humaine d’André Malraux.


André Malraux, La Condition humaine, édition du Livre de poche, 1953 (?), couverture de Lucien Fontanarosa. Document © swallace99’s.


Lundi 19 novembre, 13h. Métro de Shanghai, station Laoximen, 老西门, qu’on peut traduire Ancienne porte de l’ouest. Je suis content de savoir lire quelques caractères, les reconnaître, les prononcer approximativement, comprendre leur signification. Parmi ceux là : 老, lao, qui signifie vieux, comme dans Lao Zi (Lao-Tseu), Lao She (l’écrivain, 1899-1966) ou laoshi (professeur); 西, xi, qui signifie ouest, comme dans Xian (la ville, « paix de l’ouest »), Xi Hu (le Lac de l’ouest, à Hangzhou) ou comme dans 布瓦西埃 (buwaxiai, composé de 布, bù de tissu, 瓦, wǎ de tuile, 西, xi de ouest, 埃, āi de poussière, la transcription de mon nom de famille); 门, men, qui signifie porte, comme dans Tiananmen (Porte de la Paix céleste).





Lundi 19 novembre 2012, 14h45. Shanghai, rue Fuxing (ancienne concession française). Les maisons sur la rue sont en train d’être murées et de perdre leurs toits. Plus loin vers l’est, la rue semble préservée car on entre dans le quartier touristique des brocanteurs et antiquaires.




Lundi 19 novembre 2012, 12h15, Shanghai. Rue de Chongqing Sud, trois vues très proches : un tas et des traces de balai; un étendage avec paquets — figures « anarchiques » repérées depuis toujours en Chine et qu’il est rassurant de retrouver dans le nouveau Shanghai; juste en face, une voie rapide et ses murs anti-bruit.




Lundi 19 novembre 2012, 11h45, Shanghai. Rue Ruijin, dans l’ancienne concession française, trois vues très proches : une boutique de vêtements nommée à la française; un passage donnant sur cette rue, avec ses maisons basses (on nomme lilong ce type de quartiers); juste en face, un immense chantier d’énormes immeubles.



Lundi 19 novembre 2012, 11h, Shanghai, rue Maoming, visite de remémoration. L’ensemble résidentiel Grosvenor date de 1935. Il fait partie, avec l’hôtel Jinjiang, d’un ensemble qui est un haut lieu de la diplomatie et des affaires chinoises. Il se trouve que j’y ai logé au moins deux fois, en 1983 et en 1987. Ici à Shanghai, il est convenu de nommer « arbres français » (faguo wutong) les platanes, dont on dit qu’ils ont été importés par les Français au temps des concessions.

Le dieu Apple



Dimanche 18 novembre 2012, 21h, Shanghai. La rue de Nankin est plus qu’animée : badauds, touristes, racoleurs, groupes de musiciens et chorales de tous les styles (techno-rock, chansons nostalgiques du communisme, tube mondial Gangnam Style). Mais le centre, le dieu solaire, c’est l’Apple Store. Joueurs à l’iPad et photographes à l’iPhone acquittent leur tribut.

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