Le numéro 4 de La Couleur des jours


Reçu ce vendredi 31 août 2012 : le numéro 4 de La Couleur des jours, http://www.lacouleurdesjours.ch/, avec la rubrique « De l’album de jlggb ». Ce numéro publie aussi un extrait de mon texte « Les immobiles » (voir : «  Orly, juillet 1962  ») paru dans :


Andrea Urlberger (sous la direction de)
Habiter les aéroports – Paradoxes d’une nouvelle urbanité
Genève, MētisPresses, 2012
17 x 24 cm, 128 pages, 150 images, graphiques, plans, en couleurs
ISBN: 978-2-94-0406-49-4. Prix: 32 € / 42 CHF

Il voit des haïkus partout



Mardi 28 août 2012, 13h45, restaurant Sanukiya, rue d’Argenteuil, Paris, 1er. Parce qu’il vient de réécouter le cours de Roland Barthes du 12 janvier 1979, de relire les notes de Barthes pour ses cours sur le haïku dans La Préparation du roman, Seuil-Imec, 2003, pp. 53-141, il trouve des haïkus partout. Mais c’est peut-être l’ambiance souriante et réglementée de sa nouvelle cantine japonaise. Un premier indice, sur le ticket, 13:41:36, à la seconde, si ce n’est pas l’inscription d’un instant ! Le haïku refuse la métaphore. Il pratique la pure notation. Elle porte sur : l’éclat jaune dans la bière; les bulles qui montent; la mousse qui reste accrochée au verre; la dentelure de l’encre du mot sérigraphié « Kirin »; la courbure du papier; son léger pli autour de la pince (la topologie nomme ça catastrophe); la lueur orange de la bâche qui englobe tout. On dira qu’il s’agit ici de photographie. Mais ne partage-t-elle pas avec le haïku, la capacité de se faire passer pour « La chose elle-même » ?
D’autres citations de La Préparation du roman :

« Le haïku = désir immédiat (sans médiation). » (p. 65)
« Le haïku est bref, mais non pas fini, fermé. » (p. 67)
« Le haïku va vers une individuation intense, sans compromission avec la généralité. » (p. 74)
« Le haïku n’est pas destiné à retrouver le Temps (perdu), ensuite, après coup, par l’action souveraine de la mémoire involontaire, mais au contraire : trouver (et non retrouver) le Temps tout de suite, sur-le-champ; le Temps est sauvé tout de suite = concomitance de la note (de l’écriture) et de l’incitation : fruition immédiate du sensible et de l’écriture, l’un jouissant par l’autre grâce à la forme haïku » ⟶ Donc une écriture (une philosophie) de l’instant. » (p. 85)
« Le « référent » du haïku (ce qu’il décrit) est toujours du particulier. Aucun haïku ne prend en charge une généralité. » (p. 87)
« La contingence est le fondement du haïku. » (p. 88)
« Le haïku n’est pas fictionnel, il n’invente pas, il dispose en lui, par une chimie spécifique de la forme brève, la certitude que ça a eu lieu. » (p. 89)

Décors parisiens avec de vrais morceaux de ciel




Lundi 27 août 2012, 19h-20h30, Paris 11e. Dans un quartier traversé à l’excès depuis 40 ans, des vues qui s’imposent dans une lumière spéciale de fin du jour. Lieux : angle de la rue Saint-Bernard et de la rue de Charonne, angle du passage Josset et du passage de la Bonne Graine, angle de l’avenue Ledru-Rollin et de la rue de Charonne. À Paris, dans ce Paris déjà de l’Est où les époques coexistent malgré tout, on ne parlera pas de skyline, mais, de nouveau, de contre-forme, de découpages de ciel.

Literie littérale


Dimanche 26 août 2012, 19h15, rue Froment, Paris 11e, magasin Lamyliterie. L’idée de littéralité attachée aux enseignes en néon est une réalité vernaculaire et pas l’exclusivité de l’art conceptuel (qui d’ailleurs s’est inspiré des enseignes véritables). Voir le « Néon littéral » du 11 juin 2011 et « Le bien-être » du 19 avril 2010 et aussi « Néon néon » du 17 février 2012.

L’un des escaliers en colimaçon du nouveau Palais de Tokyo


Vendredi 24 août 2012, 17h30, Palais de Tokyo, Paris 16e. Pour dégager les immenses espaces (re)découverts dans les sous-sols, les architectes Lacaton et Vassal ont travaillé à l’éclairage, à l’accessibilité et à la sécurité, sans autres aménagements et constructions. Ils ont installé de nombreux escaliers dont celui-ci, le premier escalier en colimaçon métallique où je remarque une rampe centrale qui interdit la partie centrale la plus abrupte.

Espionnage


Vendredi 24 août 2012, 16h23, Palais de Tokyo, Paris 16e. Ayant à préparer une exposition artistique avec deux projections de films en vidéos, je regarde de près le matériel, hauteur et système de fixation du projecteur, distance et dimensions de l’écran, couleurs des murs, etc.

Camille Henrot et et le langage des fleurs




Vendredi 24 août 2012, 16h, Palais de Tokyo, Paris 16e. Triennale « Intense Proximité », Camille Henrot (1978 Paris), Est-il possible d’être révolutionnaire et d’aimer les fleurs ?, 2012, installation avec fleurs naturelles. Détails : « L’Histoire de la révolution française de Jules Michelet »; « Généalogie de la morale de Friedrich Nietzsche ».

Un gâteau au chocolat très cher


Vendredi 24 août 2012, 15h, Palais de Tokyo, Paris 16e. Avant de revoir certaines chose de la Triennale intitulée « Intense Proximité », on goûte au gâteau au chocolat du restaurant Tokyo Eat. Quand on dit « Ils sont chers », on nous dit « C’est que vous ne savez pas ce qu’il y a dedans. » Vérification par la dégustation, mais avant, pour le même prix, une photo pour mettre un peu d’or dans ce blog.

Le Jardin naturel


Mardi 21 août 2012, 10h30, Paris 20e. Le Jardin naturel, dans le haut de la rue de la Réunion, en bordure du Père-Lachaise, est un coin tranquille et frais, agréable et pédagogique. Il éveille pour moi la nostalgie des canaux et des lavoirs abandonnés du quartier Chateauvert à Valence, où les araignées d’eau, les libellules, les tritons et les têtards n’avaient pas besoin d’écriteaux pour être fréquentés.