juillet 2012

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La Justice


Dimanche 15 juillet 2012, 18h30. L’une des deux colonnes de l’enceinte des Fermiers Généraux, place de la Nation. Celle-ci, au nord-ouest, présente une allégorie de la Justice. On peut rappeler, puisque nous sommes au 14 juillet, que les colonnes admirables de Claude-Nicolas Ledoux, construites en 1797, furent des cibles de la Révolution. Elles furent dénaturées sous Louis-Philippe, en 1843, par l’adjonction de cannelures, des deux statues de rois, et de divers trophées. Il reste qu’elles ont été très bien restaurées (pratiquement reconstruites) récemment et qu’elles sont des repères de notre paysage.


La Barrière de Vincennes par Palaiseau, 1819, dessin, gallica.bnf.fr


Les colonnes en travaux le 4 janvier 2010.




Dimanche 15 juillet 2012, 18h. Le chantier du tramway — une double gare de part et d’autre du cours de Vincennes, Paris 20e et 12e — est libre d’accès le dimanche. « Constructivisme » attractif sous une belle lumière. On dit que le granit taillé — qui décidément s’installe un peu partout dans Paris, conséquence d’une politique écologique ? — vient de Chine. À quel prix financier ? À quel prix humain ? Le pont du chemin de fer de la Petite Ceinture a été soigneusement restauré et repeint. Il faut savoir que ce type de reportage est un effet collatéral des marches de santé (une heure par jour, au minimum, c’est la recommandation).



Samedi 14 juillet 2012, 10h-11h30, défilé militaire sur les Champs Élysées, le premier du président Hollande. La Nation est dans l’axe : on a le bruit des avions et on peut même les entrevoir.



Vendredi 13 juillet 2012, 18h30, la rue Soufflot (architecte du Panthéon) et le Panthéon, Paris 5e. Ayant retrouvé et numérisé une diapositive que j’avais prise en juillet 1962 (autour du 14 juillet, d’après les drapeaux), j’ai fait un voyage spécialement vers ce lieu (qui m’est devenu très familier) pour y prendre, sous la pluie, une photo comparable. Il y a un peu plus de voitures et plus de piétons. Quels progrès avons nous connus ? Peut-être celui-ci : ne plus croire au progrès général.



Jeudi 12 juillet 2012, 23h45. Lecture du journal Le Monde, ce soir. Au milieu des années 1970, nous avons eu un camarade qui travaillait comme correcteur au Reader’s Digest (après El Moudjahid et Le Monde — voir : http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2012/07/11/a-jean/), qui nous a tout appris en matière de signes de correction et de rigueur typographiques. Le document original ci-dessus (mon écriture de l’époque) montre que nous étions encore au temps de la typographie en plomb, et même de la composition à la casse, caractère par caractère. Jean Crespi est resté aussi pour nous avec sa formule impérative : « Pas de photo en bas de page; ça alourdit le journal. »




Mardi 10 juillet 2012, 18h, Nantes, quai Turenne. On peut vérifier qu’il s’agissait d’un quai (jusque dans les années 1920), puisque les numéros se suivent : 12, 13, etc. Le N° 13 date de 1752 (architecte : François Perraudeau). Construits sur pilotis sur le sable de l’île Feydau, ils se sont déformés et se déforment sûrement encore. Dans la perspective, ça ne saute pas aux yeux, mais lorsqu’on photographie dans une stricte frontalité, c’est étonnant. Récemment, l’emplacement de l’eau a été reconstitué en forme de longue pelouse. Il semble que les habitants de ces belles maisons du XVIIIe siècle se plaignent du bruit et d’autres nuisances dus à cet espace de loisir.






Mardi 10 juillet 2012, 11h-12h, galerie Hangar à Bananes, Nantes. Dans l’exposition Roman Signer (voir : « Un Banc » et « Éclair »), Blue Movie (équivalent anglais de film X), 2012 (lumière projetée dans un bidon contenant de l’eau bleue); Huit tables, 2012 (deux hélicoptères miniatures ont peint des taches bleues sur les tables, l’un d’eux a eu un accident); Volets, 2012 (le souffle de trois ventilateurs ouvre et ferme les volets); Sapin de Noël, 2010 (le sapin, en tournant dans son white cube, a projeté ses boules de Noël); Tunnel, 2012 (dans un tunnel en bois, une série de pots de peinture noire ont explosé); Parapluies, 2012 (l’artiste a conduit de Suisse jusqu’à Nantes une voiture polonaise des années 1950 — Warszvaw — jusqu’à plier une série de parapluies fichés dans le sol).



Lundi 9 juillet 2012, 19h, Nantes, salle Stéréolux. Pierre-Jean Galdin, directeur de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole et Masaki Fujihata prennent la parole pour inaugurer la pièce Voices of aliveness (voir : 23 juin 2012), sous le regard de Miki, chercheuse en arts et sémiologie, venue spécialement de Paris.


Lundi 9 juillet, 18h15, Île de Nantes. Bonne idée : dans ce quartier de friches industrielles qui est une sorte de laboratoire architectural, un espace constructible de 2 700 m2 a conservé la friche végétale qui s’était développée sur la dalle de l’ancienne usine Alstom. On y circule comme dans un parc. Aménagement par l’équipe de l’Atelier de l’Île de Nantes, avec le paysagiste Alexandre Chemetoff et les botanistes et jardiniers du Service des espaces verts de la ville.


Lundi 9 juillet 2012, 18h. Nantes, devant la nouvelle école d’architecture (les inévitables Lacaton et Vassal, ici bien inspirés), une forme de l’Atelier Van Lieshout (Rotterdam), construite en 2009 au titre du 1% artistique. Voir : « Objet médusant ».

« L’Absence » est une sculpture qui répond à son environnement architectural. Elle offre l’apparence d’une masse mouvante et vivante aux multiples protubérances, comme l’incarnation d’un geste instinctif, dénué de toutes limites de formes ou de fonctions. Cette forme intuitive est habitable: l’artiste en fait un lieu de vie et de discussion. « L’Absence » est à la fois une sculpture, un bar, et un commentaire sur l’architecture d’aujourd’hui qui questionnera les étudiants sur la forme de leurs futures réalisations. (Site officiel de la ville de Nantes)

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