Samedi 19 mai 2012, 17h, grand magasin Le Bon Marché, Paris. Reconstitution (par Cassina, éditeur de meubles) de l’intérieur du cabanon de Le Corbusier de Roquebrune-Cap-Martin (1952), le plafond peint et le bois vernis des murs, du lit et de la table basse.
Voir : 5 février 2006, http://jlggb.net/blog/?p=1143
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Vendredi 18 mai 2012, 18h-20h30, Musée du quai Branly, exposition Les Maîtres du désordre. Pièces remarquables et photographiables :
Haniwa, figurine de chamane, Japon, époque kofun, 5e-6e siècle;
Masque de cérémonie Hamatsa, population kwakiutl, côte nord-ouest des États-Unis, début du 19e siècle;
Masque de Kachina Koyemshi (Tête-de-Boue), population hopi ou navajo, États-Unis, 1900-1950;
Eshu, population fon, Bénin, 20e siècle et statuette d’Exu, Bahia, Brésil, 20e siècle;
Masque d’exorcisme (pour protéger les femmes enceintes), Matara, Sri Lanka, 19e siècle.
La scénographie de Jacob et MacFarlane consiste en une structure envahissante et complexe, à facettes, en métal et staff, incluant des vitrines et des éclairages, mais dont la réalisation n’est achevée qu’autour des pièces.
Mercredi 16 mai 2012, 14h30, Institut Curie, rue d’Ulm, Paris 5e. Ici, hier, le jour même de son investiture, en déposant une gerbe de roses blanches devant la statue de Marie et Pierre Curie, le président Hollande a fait un geste qui nous venge. Je m’explique. Dans Libération du 27 avril 2012, Mathieu Lindon écrivait : « Certes, Nicolas Sarkozy a l’expérience de la fonction présidentielle, mais nous aussi, on a l’expérience de Nicolas Sarkozy président, et ça n’en a pas été une bonne. À l’intérieur de « la France qui souffre », il y a une France d’envergure, celle qui souffre de Nicolas Sarkozy. » Lisant cela, j’ai pensé : une fois au moins, j’ai eu à souffrir directement du président Sarkozy. C’était en découvrant le discours insultant et d’une vulgarité de ton inouïe où il s’en prenait aux chercheurs et universitaires, au Palais de l’Élysée, le 22 janvier 2009, à l’occasion du lancement d’une « réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation ». Ce discours resta celui de : « Y’a de la lumière, c’est chauffé ». La vidéo est encore en ligne : minute 15.
Mercredi 16 mai 2012, 14h, place du Panthéon, Paris, au lendemain de l’investiture de Hollande. Je le dis dans le précédent billet, nous passâmes plusieurs heures, à la fin de l’après-midi du 21 mai 1981, derrière ces herses de la façade de la faculté de droit. L’attente et l’excitation, le désordre d’une foule et la splendeur du lieu, le ciel changeant, le bruit de la pluie sur le toit de plastique recouvrant une musique grandiose, la menace de ces pointes de fer tournées vers nos ventres alors que L. était enceinte… Tout ceci allait se cristalliser pour nous dans cette expression : « Génération Mitterrand ».
Photos © JLggB 1981
15 mai 2012, 23h30. L’actualité m’incite à retrouver une série de photos (inédites bien sûr) du 21 mai 1981, journée d’investiture, onze jours après son élection, de François Mitterrand. Le matin, c’est la descente des Champs Élysées (photo). Vers 18h, nous nous trouvons derrière une herse aux pointes dangereuses, dans un recoin de la Faculté de droit, face au Panthéon. Mitterrand a remonté la rue Soufflot, accompagné d’une cohorte de fidèles et de zélateurs (photo). Il rentre seul dans le Panthéon pour déposer des roses sur les tombeaux de Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schoelcher (dans une mise en scène télévisuelle de Roger Hanin). À sa sortie (photo), plusieurs incidents ont mis l’orchestre en retard et il doit attendre pendant 10 mn la fin de la 9e symphonie de Beethoven, sous la direction de Daniel Barenboïm, alors que la pluie se met à tomber très fort, avant la Marseillaise dans l’orchestration d’Hector Berlioz, chantée par Placido Domingo et les chœurs.
Document vidéo (6mn39s) : Concert d’investiture de François Mitterrand le 21 mai 1981 par les Chœurs et l’Orchestre de Paris dans un extrait de l’Hymne à la Joie de Beethoven
Document du journal Le Monde du 10.05.2011 : « Comment j’ai mis en scène l’investiture de François Mitterrand par Christian Dupavillon, ancien conseiller de Jack Lang au ministère de l’Education nationale, ancien directeur du patrimoine. Lire la suite »
Dimanche 13 mai 2012, 16h. Dans l’orangerie du château de Chamarande (Expositions « Salons »), un immense (5m x 3,75 m) portrait photographique par le duo d’artistes anglais Heather Ackroyd et Dan Harvey. Photographique mais par un semis de gazon fixé sur une toile argileuse verticale, la chlorophylle réagissant à la lumière à laquelle elle a été exposée pendant des jours. Mystérieux, étonnant, mais l’expérience est présentée comme écologique, on se demande pourquoi.
Dimanche 13 mai 2012. Nous prenons le car spécial au Châtelet à 13h30 et nous arrivons au parc et château de Chamarande (Essonne : http://chamarande.essonne.fr/), à environ 45 km, vers 14h30. C’est pour y voir l’exposition d’œuvres contemporaines qui ouvre aujourd’hui. Le parc est très grand et agréable. La lumière et la verdure sont très vives. Les pièces sont très moyennes (la photo sur herbe, quand même, ci-dessus) mais nous retrouvons pas mal d’amis — Béatrice et Yann, Helen et Heiko, Anne et David, Katrin, Stéphane et d’autres. Il me faut repartir à 17h09 (photo) par la gare RER de Chamarande, qui se trouve très proche, pour un rendez-vous au café Beaubourg à 18h15 avec Gwenola, Tania et Roberto. À 18h07, sortant de la gare RER Notre-Dame, je passe par le pont Saint-Michel (photo) où, là aussi, je suis frappé par l’extrême luminosité du décor — et l’affluence des promeneurs.
Samedi 12 mai 2012, 18h. Au centre d’art Les Salaisons à Romainville, dans l’exposition BAN, l’installation Rétention d’Anne Z. et David B. restitue puissamment et de façon spatialisée l’espace sonore du centre de rétention administrative pour sans-papiers du Mesnil-Amelot (le plus grand de France), en bordure de l’aéroport de Roissy et de ses pistes, le vacarme incessant des avions au décollage ou à l’atterrissage (350 par jour). Une radio « Air Band » capte en direct des conversations entre pilotes et tour de contrôle.