avril 2012

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Dimanche 29 avril 2012, 16h06, Palais omnisports de Paris-Bercy, meeting de François Hollande pour les élections présidentielles. Toutes les places sont occupées, jusqu’aux dernières, très haut, juste sous le plafond. On a droit à une démonstration de toute la panoplie des effets de lumières mouvantes et colorées prévue pour les concerts.


Samedi 28 avril 2012, 16h, station de métro Hôtel de ville, Paris. L’exposition Robert Doisneau sur le thème des halles a été l’occasion d’une nouvelle « décoration » des quais. Pas très heureux, pas très bien faits, inutilement vulgarisateurs, ces panneaux semblent renforcer les stéréotypes attachés à l’œuvre de Robert Doisneau. Toujours est-il que, depuis le wagon, je me trouve exactement face au Rolleiflex — modèle « Standard » des années trente — et au regard du maître. En vérité, ce regard nous atteint, mais pas tout à fait, car Doisneau, il me semble, se photographiant dans un miroir, ne regarde pas l’objectif de son appareil mais se regarde lui-même dans les yeux.
Voir :
http://jlggb.net/blog3/?p=1912
http://jlggb.net/blog3/?p=1546


Robert Doisneau, Autoportrait (dr).


Vendredi 27 avril 2012, 16h40, 49 rue Monge, Paris, 5e. On se demande pourquoi il faudrait annoncer « cuisine française » sur une brasserie qui se nomme Le Petit Panthéon, à côté des Arènes de Lutèce. Puisqu’il s’agit de faire goûter à la « soupe à l’oignon maison » et aux « escargots bourgogne », il est plus efficace d’inscrire « French Food ».


Vendredi 27 avril 2012, 15h30, Jardin des plantes, Paris 5e. Après « Purification des plates-bandes » et « Plates-bandes, suite », voici les pavots (Pavot des Alpes. Papaver alpinum L. subsp. alpinum. Série Wonderland. Horticole. Papaveraceae) fleuris — et qui commencent à passer. Il semble qu’il y ait ces mêmes fleurs partout dans le jardin en ce moment. Cette photo est la première faite avec le nouvel appareil Ricoh GR IV.




Lundi 23 avril 2012, 22h25 et après, gare Cornavin, Genève. Descendant du train de Paris, lorsque je suis arrivé vers la sortie de la gare, un homme m’a interpellé dans une langue que je n’ai pas comprise, pour me proposer un mouchoir en me faisant signe de nettoyer dans le dos. Il y a un mois, arrivant par le même train, c’était Masaki F. qui s’était fait asperger, sans réagir outre mesure, d’un liquide gluant et blanchâtre. J’ai donc perçu une embrouille et j’ai changé de chemin, prenant l’escalator vers la galerie qui est sous la place Cornavin. Là, j’ai vu trois policiers, ce qui m’a rassuré. J’ai voulu voir ce que j’avais dans le dos. Je me suis plaqué, avec ma valise lourdement chargée de matériel, mon sac d’ordinateurs et de iPads, mon sac en bandoulière, contre une vitrine. J’ai posé mon petit sac à bandoulière (Porter, de Tokyo) pour quitter mon anorak et j’ai vu qu’il est largement enduit d’une substance marron dégoûtante, quelque chose comme du chocolat fondu. Là-dessus, l’homme revient et je lui montre la veste. Il me montre le plafond. Trois dames sont juste à côté mais les policiers sont loins. Elles me disent : « ils ont pris le sac ! ». Un deuxième homme que je n’ai pas vu du tout vient en effet de me voler le sac de mes papiers, de mes cartes, de mes lunettes, de mon super appareil photo (le Ricoh GR IV dont je suis très fier, le même que Moriyama Daido et Ai Weiwei, acheté à Taiwan). Après avoir porté plainte à la Gendarmerie des Paquis, rue de Berne (l’expression officielle est : vol par astuce), je suis retourné sur les lieux et j’ai fait deux photos (au iPhone) où l’on voit le mouchoir du crime. Puis une autre depuis l’hôtel Bernina où l’on voit la place où j’ai tenté de courir après le voleur (pendant que les trois dames gardaient ma valise).



Samedi 21 avril 2012, 16h, Jeu de Paume, Paris. Entrelacs, exposition des photographies de Ai Weiwei. Un peu trop référencée aux diverses approches de la photographie contemporaine pour être intéressante artistiquement. À prendre comme affirmation d’un parcours biographique libre, courageux, contestataire, utile.
De la bibliothèque : Ai Qing (艾青), Poèmes, Éditions en langues étrangères, Beijing, 1980. Avec l’autographe : « Ai Qing, le 21 juin 1980, Paris ». Le père de Ai Weiwei, poète révolutionnaire, né en 1910, étudiant en France de 1929 à 1932, compagnon de Mao à Yan’an, déporté dans le Nord-Est puis dans le Xinjiang avec sa famille de 1958 à 1978. Nous l’avons rencontré à Paris en 1980. Il est mort en 1996. On entend monument comme au temps de Rousseau : documents.

Voir, à propos de Ai Weiwei, sur ce blog :
http://jlggb.net/blog2/?p=7439
http://jlggb.net/blog2/?p=5921
http://jlggb.net/blog2/?p=4770
http://jlggb.net/blog2/?p=2470
http://jlggb.net/blog/?p=6081
http://jlggb.net/blog/?p=5998
http://jlggb.net/blog/?p=491


Vendredi 20 avril 2012, 16h30. Le ciel parisien — rapidement changeant — vu du viaduc de la rue Riquet, au-dessus des voies qui aboutissent à la gare de l’est, Paris 18e.
Version HD de cette photo : http://jlggb.net/blog3/wp-media/ciel-gare-est-paris-full.jpg


Vendredi 20 avril 2012, 12h30, 85 rue du Mont-Cenis, Paris 18e — non loin de la mairie du 18e arrondissement. Réemploi ou sauvegarde de cette enseigne de coiffure en tôle, plus « libre » et moderniste que les autres, un peu cassée. On voit qu’avant d’être noire, elle était jaune, et qu’elle s’inscrit dans une devanture modernisée. Elle a été trouvée à partir d’un repérage sur Google Street View. Car on en est là pour compléter la collection.


Jeudi 19 avril, 19h, 309 rue de Faubourg Saint-Antoine, Paris 11e. Cette boutique de Ferme-Portes semble devoir fermer ses portes ? Elle fait partie de l’ensemble architectural qui forme la rue des Immeubles industriels, remarquable en particulier pour son emploi de colonnes en fonte (1873), comme les cast-iron buildings typiques du SoHo de Manhattan. La devanture est probablement des années 60-70 (Depuis le classement comme monument historique en 1992, les devantures doivent laisser les colonnes apparentes). L’enseigne emploie le Banco, caractère dessiné par Roger Excoffon en 1951 pour la fonderie Olive à Marseille. On le rencontre encore fréquemment et il redevient à la mode. On l’avait noté à Aix-les-Bains (16 juin 2009). Depuis, est paru le livre de Sandra Chamaret, Julien Gineste et Sébastien Morlighem, Roger Excoffon et la fonderie Olive, Ypsilon, Paris, 2010, qui marque le retour historique vers ce classique de la typographie française que les Anglo-Saxons jugent « idiosyncrasique ».


Mercredi 18 avril 2012, 18h20, à l’angle du boulevard Richard Lenoir et des rues Saint-Sabin et Breguet, Paris 11e. Ce qui est ainsi au carrefour de trois voies (le trivium) est jugé trivial. Et quand l’on résume des constatations par des étiquettes que l’on prend pour des idées générales, c’est du nominalisme.

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