Vendredi 22 février 2013, 16h40, Genève, place Simon Goulart (1543-1628, théologien, pasteur et chroniqueur). En travaux depuis longtemps, cette place, qu’on a fréquentée en parking, devant le Temple de Saint-Gervais, aura peut-être des matériaux plus nobles. Mais cette zone de trottoir, avec son ciment frais impeccablement bouchardé, fait honneur à la tradition calviniste. Voir : « Bonjour Monsieur Peirce !», 7 juillet 2009.
Note : 400e billet de jlggbblog3.
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Mercredi 26 décembre 2012, 13h-16h45, 93bis. Il est question de faire des cakes. Mais le cadran de la température du four est cassé. Ce four Siemens, semi-encastrable et multifonction (micro-onde, grill, four classique) pourrait être jeté et remplacé. Mais on ne trouve plus ce modèle, acheté en 1995. Une opération audacieuse va conduire à l’ablation du cadran dont on découvre qu’il est fait sur le principe du cinéma : pellicule perforée, entraînement par une roue à ergots. C’est ce film qui est cassé. On voit qu’un tableau peut remplacer un film.
Épilogue : Au prix d’une intervention minutieuse avec les techniques de réparation des films cassés et d’une nouvelle mobilisation énergique avec divers tournevis, le cadran a retrouvé sa place dans le tableau de bord du four, ce soir à 23h30.
Dimanche 2 décembre 2012, 15h30-16h30. À l’occasion d’une installation sonore du collectif Art of Failure, la Maison du Peuple de Clichy-la-Garenne peut être visitée. Construite entre 1937 et 1939 par les architectes Eugène Beaudouin et Marcel Lods et les ingénieurs Jean Prouvé et Vladimir Bodiansky, « l’édifice était conçu comme une machine qui, à l’aide de mécanismes ingénieux, peut se métamorphoser. Et répondre à des fonctions multiples, marché, salle de conférences, salle de cinéma, bureaux d’associations et syndicats… » (Béatrice Simonot, La maison du peuple de Clichy-la-Garenne : Un bijou mécanique, 2010). Si la restauration, décidée au moment du classement en 1983 pouvait se faire véritablement, le bâtiment pourrait à mon sens vivre du spectacle de son auto-transformation mécanisée, cloisons et planchers mobile, toitures escamotables, etc., tout comme de l’hommage qu’il constitue à l’imagination technique et formelle de Jean Prouvé, que l’on reconnaît dans chaque détail.
La Maison du Peuple (au moment de son ouverture en 1939 ?) Photo © Musei in Comune Roma
Samedi 17 novembre 2012, 11h-17h, Shanghai, Biennale, Power Station of Art. Roy Ascott, que j’ai connu lors de l’exposition Electra (Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1983-1984, commissaire : Frank Popper) avec son installation La Plissure du texte, eut la bonne idée de m’inviter à la Biennale de Venise en 1986 pour exposer l’installation Pékin pour mémoire (Tom Sherman, Roy Ascott, — au centre de la photo ci-dessus — et Don Foresta étaient les commissaires de la section « Tecnologia e Informatica »). Roy Ascott, né à Bath, Angleterre, en 1934, était une sorte de gourou international de l’art cybernétique et informatique, il l’est resté et l’on n’a pas cessé de le croiser. C’est sympathique de trouver rassemblés ici (Juliette Xiaoying Yuan, curatrice), à la biennale de Shanghai, un ensemble de documents de lui, inédits pour moi.
The variability and indeterminacy of my work reflects the way, even in science, that all hypotheses — about ourselves, or of the world — are transient and incomplete. The only certainly is the process of becoming. La Plissure du texte, a salute of course to Roland Barthes Le Plaisir du texte, applies not just to the three works in this exhibition that have this title, but to my work more generaly. In my art, I want to conflation of pleating with pleasure, and texte with tissue, to promote intimacy and empathy, such that I believe there can be love in the telematic embrace. Roy Ascott, Reactivation, catalogue de la 9e biennale de Shanghai, 2012, p. 50.
Mercredi 14 novembre 2012, 12h-12h30, Maison de la radio, avenue du Président Kennedy, avenue de New York, Paris 16e. Enregistrement sur l’exposition « leurs lumières » pour l’émission « Visite privée » de France Info. En passant (bus 72), on se souvient que la Tour Eiffel est en 1898 le lieu de la première liaison téléphonique hertzienne (avec le Panthéon) par Eugène Ducretet, puis, à partir de 1903, d’essais de la TSF.
Vendredi 9 novembre 2012, 16h20, Abbaye de Saint-Riquier, Centre culturel de rencontre, exposition « leurs lumières ». Fermer les yeux, machine lumineuse de Tomek Jarolim, 2012. Lorsqu’on ferme les yeux, on est illuminé par des séquences colorées que l’on perçoit intensément à travers les paupières. Ici, une étudiante de l’École supérieure d’art et design d’Amiens.
Vendredi 9 novembre 2012, 16h, Abbaye de Saint-Riquier, Centre culturel de rencontre, exposition « leurs lumières ». La Petite Fille aux allumettes, installation interactive de Mayumi Okura, 2007-2012. En craquant une allumette, on provoque la projection et on voit se former les phrases dans la lumière. En démonstrateur, un étudiant de l’École supérieure d’art et design d’Amiens.
Vendredi 26 octobre 2012, 20h, ouverture du 7e festival Mal au pixel — Network Hack — à la Gaîté Lyrique, Paris. Julian Oliver & Danja Vasiliev, Newstwweek, 2011. Cette proposition artistique et critique est un ensemble composé d’une vidéo de démonstration, d’un ordinateur avec accès internet Wifi et d’un objet, boîtier électrique détourné présenté avec les outils utilisés pour sa confection. Le dispositif permet de falsifier des nouvelles de presse, dans des lieux où on peut être amené à les consulter : salles d’attente, halls d’hôtels, etc. Le festival s’est fait une spécialité d’ « aborder les technologies électroniques et numériques sous un angle critique ». C’est globalement vrai, mais les œuvres me semblent artistiquement faibles et, pari peut-être impossible, d’une efficacité critique discutable, voire nulle. Un peu plus d’humour, de provocation et de distance seraient malgré tout possibles.
Mardi 12 juin 2012, 10h40, Université Paris 8, Saint-Denis. On entend dire que la fac est en ce moment dans la plus grande mélasse politique. En tout cas, le désamiantage est en cours : la machine qui est là est pour purifier l’air du chantier. Quand ces bâtiments ont été construits dans la plus grande hâte au cours de l’été 1980, personne n’a parlé de l’amiante — de ses dangers. Voir « Des archives : 12 photographies inédites d’août 1980 »