Escaliers

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Lundi 24 septembre 2012, 17h, Université Paris 8, Saint-Denis. Tout se passe par mail. J’aurai attendu quinze jours pour « rentrer » : une intéressante soutenance sur la typographie chez Godard, un autre, impossible, sur la scénographie des expositions interactives. Les chaises Mullca m’ont toujours intéressé. J’en ai placé dans diverses expositions et installations (Flora, Mémoire de crayonsLa Morale sensitive, Modus Operandi, etc.). Voici ce que j’écrivais récemment à mon collègue Samuel :

Cette chaise scolaire a été connue sous plusieurs noms, parce que fabriquée sous diverses marques, avec pas mal de variantes. C’est Gaston Cavaillon qui est considéré comme le créateur du modèle (en 1950 puis 1964), en réponse à des normes de l’Éducation nationale. Je l’ai connu sous le nom de Mullca 510. Mais l’usine Mullca, qui se trouvait à Noisy-le-Sec et que j’ai visitée dans les années 70, a fermé ses portes (voir : http://www.liberation.fr/metro/0101208494-le-combat-desespere-des-trente-de-mullca-a-noisy-le-sec-des-employes-occupent-depuis-cinq-mois-leur-entreprise-qui-a-ferme). C’est dans les premières années du ministère Jack Lang que cette chaise est sortie en noir, pour valoriser le design français, et pour être vendue chez Habitat et au Bon Marché… On en a acheté 50 pour Artifices en 1994. En 1995, j’ai commandé, à une usine qui se trouvait à Dijon, un modèle pour enfants (pour Globus Oculi). Voir aussi « Les Charmettes » : http://jlggb.net/blog3/?p=1018.



Dessin employé dans plusieurs vues d’installations et d’expositions du livre La Relation comme forme, mamco, Genève, 2004-2009.



Mercredi 19 septembre 2012, 16h30, Fondation Claude Verdan – Musée de la main, dans le Centre hospitalier universitaire de Lausanne. L’exposition Touch. Pas mal de démonstrations intéressantes, et aussi dans la deuxième partie au Mudac. En principe pas de photos. Trois souris, c’est anodin, mais c’est historique, celle du centre me fut familière. J’ai connu l’existence de ce musée dans les années 90 par celui qui en devenait le directeur et que je voyais pour un projet au Musée de l’homme à Paris, Ninian Hubert van Blyenburgh.


Samedi 15 septembre, 19h30, Pavillon Carré de Baudouin, 119 Rue de Ménilmontant, Paris 20e. Une folie du XVIIIe siècle réaménagée par la Ville de Paris pour en faire un « espace culturel » qui accueille aujourd’hui la Biennale de Belleville.


Vendredi 24 août 2012, 17h30, Palais de Tokyo, Paris 16e. Pour dégager les immenses espaces (re)découverts dans les sous-sols, les architectes Lacaton et Vassal ont travaillé à l’éclairage, à l’accessibilité et à la sécurité, sans autres aménagements et constructions. Ils ont installé de nombreux escaliers dont celui-ci, le premier escalier en colimaçon métallique où je remarque une rampe centrale qui interdit la partie centrale la plus abrupte.



Mercredi 15 août 2012, 14h. Kassel, bâtiment de l’assurance santé AOK, à l’angle sud-est de la place Friedrichsplatz, Three to One, installation sonore pour la Documenta IX, 1992 de Max Neuhaus, devenue permanente. Ce vingtième anniversaire coïncide avec celui de notre première visite de la Documenta. Cet exemple a été cité récemment à propos des propriétés des escaliers : http://jlggb.net/blog3/?p=3284. Le texte ci-dessous est adapté de la notice multilingue qui figure à l’entrée :

L’escalier relie trois grand espaces vitrés. Chacun a sa propre tonalité sonore. Ces trois ambiances sonores se mêlent à leur manière au sons venant de l’extérieur. Quand on monte pour la première fois l’escalier, on perçoit leurs spécificités subtiles. Lorsque l’on redescend, la mémoire auditive tend à confondre cette distinction.


Mardi 7 août 2012, 19h. Sortant d’un rapide rendez-vous chez le docteur T., 45 rue de Montreuil, Paris 11e, je remarque que l’escalier vient d’être refait. On a donc un exemple très net de l’escalier parisien standard en bois des immeubles du XIXe siècle (sauf qu’ici, au premier étage, les tomettes ont été remplacées par une espèce de travertin et que la rampe en bois vernis est laquée noir, probablement pour masquer les reprises en résine plastique). Et c’est l’occasion de se poser la question de la photogénie des escaliers (puisque c’est un thème de ce blog, illustré déjà par 69 sujets depuis la fin 2007). On notera que l’escalier est par excellence le lieu de l’expérience de la transition, modèle fonctionnel unique mais apte à se façonner dans des matières, des formes et des couleurs les plus variées : c’est un appareil et un apparat. C’est en même temps une scène à part entière pour le théâtre quotidien, pour une dramaturgie forcément inscrite dans la verticalité et dans la pesanteur. Nombre de monuments ou simplement de bâtiments s’articulent ainsi sur leurs escaliers. Dans le jargon de l’art contemporain on parlerait d’environnements participatifs, de dispositifs performatifs. On citera l’exemple de Bill Viola (voir : « Escalier italien » dans jlggbblog1). Ou encore cette proposition permanente de Max Neuhaus (1939-2009), Three to One, à la Documenta de Kassel (créée en 1992) : en montant trois étages d’un immeuble moderne, on distingue progressivement un son, une fréquence haute et légère; lorsqu’on descend, ayant pris connaissance de ce son, on continue à l’entendre jusqu’en bas.










Samedi 28 juillet 2012, 16h30-17h30. Visite de l’appartement-atelier de Le Corbusier aux 6e et 7e étages de son immeuble du 24 rue Nungesser et Coli, Paris 16e, construit entre 1931 et 1934 (L’immeuble Clarté à Genève est construit entre 1930 et 1932. La Cité-Refuge de l’Armée du Salut, Paris 13e, est de la même période). L’ensemble de l’espace est travaillé par la lumière et les murs de couleurs. Une tranche d’arbre sur trois pieds en fers plats : une table comparable, mais plus basse, exposée à Tokyo en 1941, apparaît dans l’ouvrage Charlotte Perriand et le Japon, Paris, 2008, p. 145. Au dernier étage, on entre dans la chambre en poussant un placard pivotant. Elle est occupée par un lit dont la hauteur permet de voir le paysage vers l’ouest, par une douche aux formes arrondies et un vestiaire en bois. Le luminaire a lui aussi son équivalent (Potence, 1938) chez Charlotte Perriand. Dans la cour intérieure du sud, un palan monte-charge.


Mercredi 25 juillet 2012, 16h. En revenant de Saint-Denis en voiture, une visite de curiosité à ce centre commercial, récemment ouvert Porte d’Aubervilliers « au bord de l’eau » (une branche du canal de Saint-Denis), dans la nouvelle zone d’activité du Millénaire (« 300 entreprises et 12 000 salariés en moins de 10 ans »). Architecture de hangars, rien de nouveau, sauf peut-être dans le parking : une voix de synthèse (Alphaville) prononce automatiquement trois fois le numéro de votre emplacement.


Gentils enfants d’Aubervilliers, extrait du film d’Eli Lotar (1905-1969), 1946, avec un commentaire et trois chansons, mises en musique par Joseph Kosma, de Jacques Prévert.


Jeudi 31 mai 2012, 13h, Nantes. Passage obligé dans ce court séjour, le passage Pommeraye (1841-1943). On l’avait visité au milieu des années 70 parce qu’on l’avait vu dans Lola, le film de Jacques Demy (1961, opérateur : Raoul Coutard). On avait donc vérifié ses qualités cinématographiques. Il n’était pas encore classé monument historique et avait une patine intéressante, en bon état mais plutôt désert.


Samedi 14 avril 2012, 17h, rue de Turenne, Paris, 3e. Une très vieille maison et une très vieille rampe en fer forgé.

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