Figure du paysage japonais

arita riziere route
arita riziere eau
Jeudi 26 septembre, 14h, île de Kyushu, préfecture de Nagasaki, bourg d’Hasami. La montagne est préservée, elle est couverte d’une forêt intouchable. Les vallées et les plaines sont d’autant plus plates qu’elles ont été façonnées par les rizières. On dira que cette figure est universelle au Japon. Le riz est sur le point d’être récolté.

La nature tenue en respect

tokyo building saga
kiyosumi garden
Mardi 24 septembre 2013, 11h30 — 12h15, Tokyo, arrondissement Koto, à l’est de la gare centrale et de la rivière Sumida. Le bâtiment appartient au Yomiuri shimbun (読売新聞), journal conservateur, dont il est dit que c’est le quotidien le plus vendu au monde — et aussi que, dans les années 50, il fit campagne pour l’énergie nucléaire au Japon, à l’appui de la CIA. Non loin de là, le parc Kiyosumi fut construit par le fondateur de l’entreprise Mitsubishi — qui deviendra l’un des complexes militaro-industriels du Japon — et inauguré en 1880. Il fut endommagé par le séisme et l’incendie de Tokyo de 1923 puis donné à la ville et ouvert au public en 1932. « La société japonaise a devant la nature un comportement contrasté. D’un côté, elle tend à l’ignorer, de l’autre, elle en fait sa valeur suprême. » : ceci est la première phrase de la quatrième de couverture du livre d’Augustin Berque Le sauvage et l’artifice. Les Japonais devant la nature (Gallimard, 1986). Il semble que la mégalopole la plus bétonnée ait cherché, depuis les années 80, à redonner une place à la nature, au sens ordinaire des arbres et des espaces verts. La culture japonaise voit la nature partout, dans sa relation à toute chose, et ne conçoit pas une opposition entre ville et nature, en termes de domination ou de soumission. Si elle fait de la nature une référence morale et esthétique, elle peut aussi bien respecter la nature que la tenir en respect. Sur ces exemples, on voit que la « nature » sert à représenter la nature avec un artifice ostensible. On pourrait s’amuser à appliquer à la ville ce que dit Rousseau, dans l’Émile, de « l’homme social » : « il faut employer beaucoup d’art pour empêcher l’homme social d’être tout à fait artificiel ».

Le jardin de Mallarmé

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Jeudi 15 août 2013, 11h30 — 12h30, Vulaines-sur-Seine, maison de Valvins, où séjourna Stéphane Mallarmé de 1874 à sa mort en 1898, avec sa femme Marie, sa fille Geneviève et de nombreux amis artistes de passage (aujourd’hui Musée départemental Stéphane Mallarmé), au bord de la Seine, non loin de Fontainebleau. Le jardin a été réaménagé pour restituer l’esprit et l’ambiance des jardins d’agrément des maisons de villégiature de la fin du XIXe siècle, que les occupants se plaisaient à créer et à entretenir eux-mêmes. « Ces artistes […] trouvent leurs sujets près de chez eux, à quelques pas seulement, ou bien dans leurs propres jardins » dit Mallarmé des impressionnistes.
Contre la façade, un rosier grimpant New Dawn (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=2437)
Site du musée : http://www.musee-mallarme.fr

Les crassulas ne meurent jamais

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Lundi 23 juillet 2013, 15h30, Nice-Savoie. La crassula à petites feuilles, achetée en 2008, dite « de la Tulipe rose », qui avait été attaquée par un champignon blanc, devait être jetée le 5 avril 2013. Mais des boutures lui donnent aujourd’hui une continuité. On n’en connaît pas le destin mais il faut savoir que, déployée par bouturage, c’est la même plante qui vit ainsi en diverses occurrences, ici et ailleurs, depuis longtemps et pour longtemps. Voir : « Fin d’une crassula », 5 avril 2013 et « Vie des crassulas », 16 août 2011.
Voilà un sujet qui occupe les forums. Exemple : « Et si tu réussis à sauver ta plante, j’en serais très heureuse pour toi. Je te conseille tout de même de faire quelques petites boutures de sauvegarde, surtout si tu es particulièrement attaché à ta plante. ». Voir, avec de nombreuses photos scientifiques : http://www.davarree.com/t3964-a-l-aide-mon-crassula-meurt-a-petit-feu

De l’ubiquité

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lai-lai-crassula-2009
Samedi 6 juillet 2013, 12h30, crassula dans la vitrine du Laï Laï Ken, restaurant japonais, rue Sainte Anne, Paris 1er. Dimanche 7 juillet 2013, 16h30, crassula au 93bis provenant d’une bouture de la même plante en 2009. Une installation sur le thème de l’ubiquité de ces plantes est envisagée.