Enseigne : Enseignes

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Mercredi 14 août 2013, 19h, boulevard Voltaire, Paris 11e. Une redondance qui aurait pu faire tordre le nez à Roland Barthes et qui a fait la fortune de Joseph Kosuth (voir : http://jlggb.net/blog3/?p=1386 et http://jlggb.net/blog3/?p=1420). On a vu des enseignes de serrurerie en fer forgé (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=1301) et des enseignes de néons en tube néon. On peut apprécier ici une tautologie légitime et assumée. Mais, à vrai dire, toute enseigne peut être classée dans cette même catégorie : « Coiffure », « Boucherie », etc. On dira, en termes savants, « une désignation de désignation » (Julia Kristeva) ou en termes populaires, « c’est écrit dessus » (voir : http://jlggb.net/blog3/?p=3611).

Traditions maintenues et superposées

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Lundi 5 août 2013, 2h du matin, Nice-Savoie. À cette heure, l’envie de manger quelque chose de spécial peut se manifester. La petite boîte (32 grammes) d’anchois, de chez Monoprix, est marquée « Conserveries provençales », « Fabriqué au Maroc ». L’idée me vient de la placer sur une assiette rectangulaire, de chez Muji, en porcelaine hakuji (Kyushu, Japon), signée non officiellement par Masahiro Mori, le designer de Hakusan. Mais c’est le contexte qui peut expliquer ce geste : je regarde sur Arte, pour la deuxième fois le même jour car cet après-midi je dormais à moitié, un film sur Mondrian et un autre sur le mètre étalon.

De l’ubiquité

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Samedi 6 juillet 2013, 12h30, crassula dans la vitrine du Laï Laï Ken, restaurant japonais, rue Sainte Anne, Paris 1er. Dimanche 7 juillet 2013, 16h30, crassula au 93bis provenant d’une bouture de la même plante en 2009. Une installation sur le thème de l’ubiquité de ces plantes est envisagée.

Escapade

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Samedi 18 mai 2013, 17h30, Genève, rue de la Bourse, un café rajeuni, ouvert sur la rue. À Genève pour rien, un ailleurs, mais avec rien d’inconnu. Un article du Temps, repéré ce matin sur mon mail quotidien mais non accessible car « Vous avez atteint votre quota mensuel d’articles disponibles gratuitement », lisible finalement sur ce journal présent par coïncidence sous mon macchiato : « Érasme. Quand la folie révèle les troubles de la société » : « Ce n’est pas celle de nos actuelles maladies mentales ». L’Éloge de la folie, « écart par rapport à la norme sociale », dont il est question ici, est malgré tout une réplique au DSM américain en passe d’être publié et déjà l’objet de multiples contestations. Par exemple, lu récemment je ne sais plus où, le fait de considérer comme une maladie cette pratique, très répandue et certes étrange, de publier sur son blog ou sur sa page Facebook l’image de la nourriture qui se présente à soi.
Voir, sur ce blog : « Entrecôte frites » (autre coïncidence, c’est ce que j’ai mangé au même endroit hier à midi).

Exercice de numérologie

message
20h12
wagon
Jeudi 20 décembre 2012, 20h12 (2012,20.12,20:12), TGV à la hauteur de Villefranche sur Saône (à cet instant, le message part mais la géolocalisation échoue). Une manière de vérifier que la singularité formelle de la date ne dit rien des aléas des circonstances, mais donne quand même des documents (place 45, l’écran du iPhone version Retina et iOS6, etc) et une amorce de récit. La dernière fois (11.11.11.11.11.11), c’était plus amusant : http://jlggb.net/blog2/?p=7519.

Superposition



Vendredi 7 septembre 2012, 19h30, galerie Rosascape, 3 square Maubeuge, Paris 9e, exposition de Camille Henrot (voir : « Camille Henrot et le langage des fleurs »),  « Jewels from the Personal Collection of Princess Salimah Aga Khan ». « L’œuvre rassemble, sous la forme d’un herbier, des plantes et des fleurs collectées dans les plates-bandes privées des immeubles de l’Upper East Side, le quartier le plus riche de New York, sur les fac-similés des pages d’un catalogue de la vente aux enchères, par Christie’s à l’hôtel Richemond de Genève le 13 novembre 1995, des bijoux de la princesse Salimah Aga Khan bijoux reçus au cours de ses vingt-six ans de mariage avec l’Aga Khan. » Miki m’en donne le commentaire le plus direct : « On peut toujours superposer une chose à une autre; c’est une mise en forme de la lutte des classes. »

Note : Phily Nantois fut, à Aix-les-Bains au début des années trente, caddie du prince Aga Khan III,  grand-père de Karim Aga Khan IV dont il est question ci-dessus. Voir : « Au golf club » du 12 novembre 2011.