Chine

Vous consultez actuellement les articles indexés Chine.


Vendredi 31 décembre 2010, 14h30. Au numéro 72 de la rue de Belleville, Paris XXe, l’enseigne d’une pizzeria qui confirme le constat énoncé dans le reportage sur l’église Saint Éloi : l’emploi du caractère Cooper Black. Si on en avait le temps et l’envie, on multiplierait les exemples. Ce pourrait être un sujet de communication dans une journée d’étude sur le motif « Cooper Black ». On verra. Ici, on remarque le numéro 70, inscrit dans ce même caractère, et on se dit qu’il y a eu contagion. Mais ce n’était pas celle de la pizzeria, alors celle du Cooper Black en capitales de l’« Internet » et du « Taxiphone » que montre Google Street View ? Il y a une plaque au 72 : « Sur les marches de cette maison naquit le 19 décembre 1915 dans le plus grand dénuement Edith Piaf dont la voix plus tard devait bouleverser le monde ». Ce qui n’est conservé semble-t-il par aucune trace, c’est que le 70, aujourd’hui une laverie, fut occupé, dans les années 70, par la librairie dite du « Centenaire » (de la Commune de Paris), vouée à la diffusion des Éditions de Pékin. C’était avant que Belleville ne soit un quartier d’immigration (clandestine) chinoise, avant que Mme Liu Chunlan (Orchidée du Printemps), 51 ans, venue du Liaoning, ne saute par la fenêtre pour échapper à la police, le 20 septembre 2007.


Le numéro 70 de la rue de Belleville.


Copie d’écran de Google Street View, 72 rue de Belleville, Paris XXe, 31-12-2010.
Lien vers le 70 dans Google Street View :

Affiche chinoise, Chunfeng Yangliu (Souffle de printemps à Yangliu) par Zhou Shuqiao, 1975, éditée par Renmin meishu chubanshe. (dr)

Mots clés : , , ,


Mercredi 28 juillet 2010, 23h30. Sur le bureau depuis plus de quatre ans, il vient de la boutique d’antiquités de la Petite Pagode de l’Oie sauvage de Xi’an (en Chine). Un pot de porcelaine ainsi cassé et réparé, avec ses agrafes de fer et ses cicatrices bien visibles, c’est ce qu’il fallait pour permettre de croire, non pas tant à une authenticité forcément opaque, mais tout simplement à une longue vie intéressante.

Mots clés : , ,


Dimanche 30 mai 2010, 22h, 93bis. Dans le chapitre 9, deux pots à crème anglais étaient entrés en scène pour affirmer l’ancienneté (et la permanence ?) du « Super Normal ». Dès le 1er chapitre (4 sept. 2008), un pot (mug) en verre, fabriqué en Chine, avait signifié, sans le dire trop fort, que la vie des objets avait basculé dans le XXIe siècle. On doit se rendre à l’évidence, le « pitcher » (c’est le mot qui nous manquait, qui attaque par surprise; c’est ce qui est inscrit sur l’étiquette Muji : Heatproof Glass Milk Pitcher, Made in China, 125 Ml) rejette dans le XXe siècle, et même avant, le très beau « creamer » de Johnson Bros, par son minimalisme, l’évidence de sa forme et de son matériau, la justesse de ses dimensions. Et aussi sa modernité « globale » et « durable » : fabriqué en grande série, il porte malgré tout des signes du « fait main »; en verre modeste, il se confond dans la cohorte des recyclables.

Mots clés : , ,


Samedi 27 février 2010, 8h. Elle a été la candidate (voir : http://jlggb.net/blog2/?p=258) et, sans que ce soit ouvertement dit, la favorite. La mug de Xi’an connaît aujourd’hui ce qu’est l’existence d’une immigrée. L’existence est un lave-vaisselle. L’ébréchée risque la relégation.

Mots clés : , ,

tasse-de-xianDimanche 13 décembre 2009, 9h. On en était là : les mugs Muji s’imposaient, malgré une défaillance (voir jlggbblog 1, « La maladie, 21 mai 2009). La remise en cause est venue d’une circonstance extérieure. Une soirée trop occupée, ou bien la fatigue : le lave-vaisselle n’a pas été lancé. Le matin, une candidate s’est présentée. Retour quelques semaines plus tôt, le 21 octobre 2009 avant midi, dans le bureau du directeur des études de l’Académie des Beaux-Arts de Xi’an. H.D. a passé plusieurs années à Paris. On est familier avec lui. Sa tasse à couvercle, où il tient toujours un thé chaud, a un air de parenté avec la défunte Spode. C’est que les chinoiseries sont retournées en Chine. Pas seulement pour la récente délocalisation de la fabrication de la  Spode (voir jlggbblog 1, « La jalousie », 4 septembre 2008), mais il y a plus d’un siècle, par un métissage Orient-Occident des formes et des motifs. La tasse qui est là, de fabrication récente, à une forme cylindrique à grosses cannelures, une anse baroque et ergonomique, un motif « chinois » simplifié et géométrisé, mais elle évoque l’Angleterre, ou l’Autriche, ou la Turquie, aussi bien l’Impératrice Tseu-hi que la Reine Victoria. Elle incarne une idée de La Chine qui a prospéré ailleurs. Elle est en porcelaine épaisse mais amincie au bord, pas en faïence comme la mug Spode mais avec très exactement les mêmes dimensions. Robuste, un peu vulgaire, mais elle a du caractère et de l’élégance. En oubliant son chapeau, elle a fait une très bonne candidate mug, version retour à la tradition. Elle est partie pour Paris.

hd-tasse-xafa
Dans le bureau de H.D. à Xi’an, le 21 octobre 2009, un peu avant midi.

tasse-de-xian-marque
Pour celles et ceux qui voudraient la même : la marque de la tasse à couvercle chinoise, 冠福股份, Guangfu.
logo
La fabrique est dans le Fujian : Fujian Guanfu Modern Co., Ltd.

Mots clés : , , ,

Articles plus récents ›