Une table basse


Lundi 21 décembre 2009, 18h50, quai B, gare d’Aix-les-Bains Le Revard. Une table basse de 92 cm de diamètre, emmaillotée de bulle pack et de carton ondulé avec force ruban Hirschhorn (voir le billet « signalétique » du 5 décembre 2009).

C’est une histoire qui ressemble au « Chinois sans papier, tapis roulant » du 23 décembre 2007. Élue depuis plusieurs années, la table dessinée par Patricia Urquiola (2004), fabriquée par B&B Italia, était en exposition chez Arcadia, rue des Eaux-vives à Genève. Pourquoi ne pas partir avec et la payer 10% de moins ? Un mois plus tard, la rapporter vers le 93bis était tout un plan de bataille : comment lui faire franchir la frontière, l’emballer au Nice-Savoie, la porter jusqu’à la gare sans heurter le sol, la loger dans le tgv (voiture 8, compartiment pour les vélos et les skis), la faire passer le portillon du métro à la gare de Lyon, la faire slalomer entre les bites de trottoirs boulevard Voltaire.


Mardi 22 décembre 2009, 16h. La table Fat-Fat associe le massif et l’aérien, le cercle et le carré (en Chine, on dirait le ciel et la terre). Elle reprend explicitement le plateau du style « oriental » (je mets ici des guillemets car j’ai toujours en tête la remarque d’un ami d’autrefois, né à Bône en Algérie, aujourd’hui grand sinologue, qui n’admettait pas qu’on dise l’« Orient » pour des pays qui sont au sud de l’« Occident »). Les chocolats viennent aussi de Genève, de La Bombonnière (voir « Avec le chocolat » du 15 décembre 2009.)