Un film de neige

Dans le billet « Bonjour Monsieur Peirce » du 7 juillet 2009 à Toulouse, le lien entre empreinte et signe a été pointé pour mémoire. La neige légère sur le Parc d’Aix-les-Bains apporte une nouvelle occasion de réfléchir un peu sur la trace et sur la photo. Il faut bien s’y intéresser puisque cet album est fait avec de la photo. Une remarque au moins : si l’empreinte s’exécute « en temps réel » (la trace se fait dans l’instant), l’image résultante n’a rien d’un instantané. C’est un déroulé, un panorama, un film (un objet spatio-temporel dirait Tania R.). Ainsi, le passage d’un merle. Un moment donc, mais aussi plusieurs moments surimprimés : l’oiseau, puis l’homme (ou l’inverse). Plus encore : le temps hors de ces passages d’animaux ne s’inscrit-il pas lui aussi, en blanc, en vide, en non-empreinte ? La fine couche de neige (un film) va trouver la réponse, son temps est compté, elle fond.

oiseau-homme
Samedi 19 décembre 2009, midi, Parc d’Aix-les-Bains.