janvier 2011

Vous consultez actuellement les archives mensuelles pour janvier 2011.


Samedi 15 janvier 2011, 17h30, vue depuis la terrasse de l’Institut du Monde arabe à Paris. Une manifestation contre le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure », dite « LOPPSI 2 », a lieu vers l’Odéon. Une autre à la République, en soutien à la « révolution » en Tunisie qui a eu lieu la veille.

Mots clés : , ,



Vendredi 14 janvier 2010, galerie JGM, 79 rue du Temple, Paris 3e. Deux des pièces de Tony Oursler. La première, sculpture en verre, ampoule électrique, sans cartel, qui peut se rapporter au texte ci-dessous et la deuxième, Million Miles (Orbital Screw), 2007, fibre de verre, projection vidéo.

In the age of spectacle the struggle to assign meaning to the endless procession of images and the technology which presents them the viewer may morally polarize elements of the system. Claims of good and evil have always accompanied the development of any technological innovation. Regardless of the source of spectacle; TV, hollywood, or the internet these mimetic systems can be seen as amplifiers of human drives and as site of psychological projection on the part of the viewer. The personification of fears, as in the appearance of the devil in relation to the evils of technology. Technology can be seen as the fear of the unknown and thus as a mirror of the viewers fear of their own potential. In this installation I trace this human tendency throughout a loose media time line. Early graphic representations of the camera obscure often included depictions of demons, I used these images as a starting point in the popular depiction of the devil. From these simple horned figures, with the help of glass artist Jonathan Christie, I have create transparent hand blown glass devils which act as sculptures as well as lenses for this installation. These glass figures are also mapped into a computer graphics system and animated to be included in the installation. Voir : ici.



Depuis août 2010 et jusqu’au 1er août 2011, l’exposition virtuelle de Tony Oursler, Valley, à l’Adobe Museum of Digital Media. Page d’entrée et espace interactif « Special Interests ». À visiter : ici.


Tony Oursler

Mots clés : , , ,


Émile B. Buissonnière, aquarelle, 1953, 23 x 28 cm. Séchoir à noix, four à pain, ferme Rosier, hameau de Buissonnière, Vinay, Isère. Coll. JLggB. Version HD ici.


Dimanche 9 janvier 2011, 20h, Aix-les-Bains, Nice-Savoie, noix de la récolte 2010 à Poliénas (village voisin de Vinay), appellation « Noix de Grenoble ».


Vue aérienne (Google Maps) autour de Buissonnière, vallée de l’Isère, plantations de noyers, 2010. On y voit trois fermes où j’allais dans mon enfance.

Mots clés : , ,



Samedi 8 janvier 2011, 10h50, Nice-Savoie, Aix-les-Bains. Dessus et dessous du bureau dans le salon. Santon Marcel Carbonel, bureau et enceintes Muji, prises électriques Legrand.

Mots clés : , , , ,


Mythologies Roland Barthes, édition illustrée par Jacqueline Guittard, parue le 14 octobre 2010, Paris, Le Seuil (EAN13 : 9782021034479), 256 p., 39 €.
J’ai lu pour la première fois Mythologies dans une édition parue en 1963, que j’ai gardée. L’exemplaire sur la photo est probablement l’édition originale, imprimée en mars 1957. Je l’ai acheté pour quelques francs aux puces de Plainpalais à Genève, le 10 juillet 1999. À côté de moi, Jean Starobinski consultait aussi les livres d’occasion.

Mythologies se termine ainsi :

Il semblerait que nous soyons condamnés pour un certain temps à parler toujours excessivement du réel. C’est que sans doute l’idéologisme et son contraire sont des conduites encore magiques, terrorisées, aveuglées et fascinées par la déchirure du monde social. Et pourtant c’est cela que nous devons chercher : une réconciliation du réel et des hommes, de la description et de l’explication, de l’objet et du savoir.
Septembre 1956

Julia Kristeva, extrait d’un article du Monde, « Autour des Mythologies de Roland Barthes », 12 octobre 2010 :

Jugement ? Révolte ? Nausée ? Non. La vigilance de l’ironie, plutôt : version élucidée du goût. Et cette délicate étrangeté aux conventions sociales, où se tient le style (« dimension verticale et solitaire de la pensée ») devenu une écriture (« acte de solidarité historique »). Une voix qui révèle, sous le futur sémiologue, le romancier freiné et le tragédien pudique […]. Aucune « déclinologie » pourtant dans ces démystifications. Quand il déplie les significations figées en mythe et déstabilise tout « arrêt sur image » par une cascade d’interprétations où le sens côtoie le non-sens, c’est la « profondeur du langage » que Barthes cherche, réhabilite et savoure avec un bonheur contagieux. Il n’y aurait pas d’autre solution à la menace des croyances absolues, des idéologies totalitaires, du nihilisme ? Tel est le sens de son a-théisme : face aux mythes opaques des uns et à la perte du sens des autres, « la question posée au langage par le langage » peut retourner « la carence du signe en signe ».

Mots clés : , , ,


Jeudi 6 janvier 2011, 16h30, Cours de Vincennes, Paris 12e. Vitrine d’un magasin de confection, enseigne lumineuse composée en Cooper Black. L’ « interdit » formulé par Roland Barthes dans Mythologies, (le pléonasme, la tautologie, la redondance, l’analogie, la surcharge, la naturalisation, le bon sens, ce qui va de soi, etc.) n’a décidément pas lieu d’être quand on constate l’efficacité de la typographie ici, dans cette enseigne. La culture « dite de masse » analysée par Barthes (lire ci-dessous) ne devrait pas être confondue avec les initiatives vernaculaires (du quartier de la Nation, par exemple). En vérité, « Big and Nice » est la meilleure qualification du caractère Cooper Black, et l’on aurait tort de se priver de la signification qu’il transfère à ce qu’il « informe ».

Sur le même sujet, voir le billet du 19 avril 2009, « Constructions métalliques » : http://jlggb.net/blog/?p=2315

Sur le caractère Cooper Black, les billets récents : http://jlggb.net/blog2/?p=3594 et http://jlggb.net/blog2/?p=3679

Roland Barthes, extrait de la préface à Mythologies :

On trouvera ici deux déterminations: d’une part une critique idéologique portant sur le langage de la culture dite de masse; d’autre part un premier démontage sémiologique de ce langage : je venais de lire Saussure et j’en tirai la conviction qu’en traitant les « représentations collectives » comme des systèmes de signes on pouvait espérer sortir de la dénonciation pieuse et rendre compte en détail de la mystification qui transforme la nature petite-bourgeoise en nature universelle.

Mots clés : , ,

Articles plus récents ›