La chemise blanche est une œuvre de Rodney Graham, artiste canadien, avec Ann Demeulemeester, styliste belge : White Shirt (for Mallarmé) Spring 1993, 1992. Elle renferme un poème en prose de Mallarmé, Le démon de l’analogie, traduit en anglais et imprimé sur une feuille de papier à aquarelle.
L’installation, projection vidéo en diptyque est une œuvre de Harun Farocki, cinéaste et artiste allemand : Immersion, 2009. Elle restitue une série d’entretiens psycho-thérapeutiques menés par d’anciens soldats de la guerre en Irak plongés dans des jeux en réalités virtuelle reprenant les circonstances de leurs traumatismes.
Les deux artistes sont exposés simultanément dans les salles de la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris, ce qui suscite une certaine perplexité chez les visiteurs. Vernissage, lundi 6 avril 2009, 20h.
Citation : « La sienne [sa bête noire], c’est l’analogie. […] elle constitue le « naturel » en source de vérité […]. Lorsque je résiste à l’analogie, c’est en fait à l’imaginaire que je résiste : à savoir : la coalescence du signe, la similitude du signifiant et du signifié, l’homéomorphisme des images, le Miroir, le leurre captivant. Toutes les explications scientifiques qui ont recours à l’analogie — et elles sont légion — participent du leurre, elles forment l’imaginaire de la Science. » « Le démon de l’analogie », Roland Barthes par Roland Barthes, Seuil, 1975, pp. 48-49.